power point sur l'histoire de la photo (à compléter) ...
Bienvenu sur ce blog réalisé par les étudiants de l’Université Rennes 2 qui préparent le concours de l’agrégation arts plastiques, et qui a pour but de mutualiser et partager des savoirs relatifs à ce concours.
Un grand nombre des articles que vous trouverez ici vous présenteront des fiches de lecture concernant les livres indiqués dans les différentes bibliographies relatives aux épreuves écrites.
N’hésitez pas à ajouter vos commentaires, indications et liens utiles.
dimanche 19 mai 2013
vendredi 3 mai 2013
Programme de seconde, option facultative, à propos du dessin
PROGRAMME DE SECONDE OPTION FACULTATIVE
Dessin
Extrait du bulletin officiel spécial n° 4 du 29 avril 2010, p.4
Le dessin : originellement, dessiner signifiait aussi bien former le projet que tracer les contours. Dans le contexte actuel des technologies numériques et des pratiques du dessin, l’élève est amené à expérimenter et maîtriser une grande variété de pratiques graphiques. Elles doivent lui permettre d’appréhender les rapports qu’entretiennent l’idée, l’émergence de la forme et la pratique du dessin. La dynamique ainsi créée favorise la construction d’un objet artistique. L’élève est conduit à concevoir son dessin comme support de sa pensée, comme moyen de la capter. Il peut ainsi s’affirmer dans une forme d’écriture visant aussi bien l’observation d’une réalité que l’expression d’une Intériorité.
Défintions
Source : MORIZOT, Jacques, POUVIET, Roger, Dictionnaire d’esthétique ou de philosophie de l’art, Armand Colin, 2007, p. 143
Mode de base de la représentation qui a longtemps servi de norme aux arts plastiques et qui se diversifie en tant qu’art en un grand nombre de procédés et de catégories.
· Traditionnellement opposé à la couleur (querelle entre les coloristes et les ?)
· Dès la Renaissance le dessin a été investi d’une valeur intellectuelle dont témoigne la double signification du terme disegno tel qu’il est employé par les théoriciens de l’art italiens.
· Disegnare signifie en effet à la fois dessiner et projeter un plan.
· Disegno inscrit donc le dessin dans une double configuration, intellectuelle et manuelle, qui fait du dessin matériel le résultat d’une représentation mentale, l’expression visible d’une idée (Idea).
· Le dessin, selon la tradition fondé à la Renaissance (Vasari, Leonardo Da Vinci) est avant tout cosa mentale. Cette affirmation hisse les arts visuels au rang des arts libéraux.
Il y a donc une double signification du dessin tel qu’il a été défini à l’ère de la Renaissance, qui est d’ordre intellectuel et manuel, ayant trait à la fois au domaine abstrait et figuratif. Le mot français « dessein » se réfère à ces multiples significations.
Abstraction
Morizot p.19 : Terme général utilisé en histoire de l’art et en esthétique pour qualifier des œuvres qui ne représentent plus le monde extérieur, mais qui sont conçues comme l’agencement interne des rapports de formes et de couleurs.
Et : Abstraction est un important concept philosophique, dans la mesure où les idées générales ou les concepts sont souvent pensés comme le résultat d’un processus d’abstraction.
Dès la seconde moitié du XIXème siècle, il a fait partie du vocabulaire de l’esthétique et était un terme du jargon des ateliers où il signifiait notamment (pour Van Gogh et Gauguin p ex.) des œuvres peintes de mémoire et non devant le motif. Au début du XXème siècle son sens a beaucoup évolué au fur et à mesure que l’art lui-même se modifiait. C’est ainsi qu’il en est venu à qualifier les formes stylisées du cubisme, puis le processus par lequel les premières œuvres abstraites de certains pionniers (Mondrian) on été obtenues par abstraction à partir de la nature.
Dictionnaire de la Furetière publié en 1690 : Dessein : « Projet, entreprise, intention (…), est aussi la pensée qu’on a dans l’imagination de l’ordre, de la distribution et de la construction d’un tableau, d’un poème, d’un livre, d’un bâtiment (…), se dit aussi en peinture, de ces images ou tableaux qui sont sans couleur (…). »
Vasari : « Procédant de l’intellect, le dessin (disegno), père de nos trois arts – architecture, sculpture et peinture – élabore à partir d’éléments multiples un concept (concetto) global. Celui-ci est comme la forme (forma) ou idée (idea) de tous les objets de la nature. »
VASARI, Giorgio, Les Vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes, trad. Française A. Chastel (dir.), Paris, Berger Levrault, 1981-1989, t. 1, p. 149.
ZUCCARO, quant à lui distingue le disegno interno, et le disgno esterno. Le disegno interno est un segno di dio, la marque de la nature quasi divine de la création picturale.
ZUCCARO, Frederico, L’idea de pittori, scultori ed architetti, Turin, 1607, dans P. Barocchi, Scritti d’arte del cinquecento, Milan-Naples, Ricciardi, 1971-1977, vol. 2
Le débat entre les coloristes et dessinateurs est nivelé par l’apport de nouvelles défintions par Roger de Piles. Il dissocie deux sens jusque là confondu dans le mot dessein :
· Le dessein comme définition de la peinture
· Le dessein comme partie de la peinture
Roger de Piles renverse également l’hiérarchie d’antan selon laquelle le dessin prédominait comme acte intellectuel et conceptuel sur la peinture : « Le mot dessein, par rapport à la peinture se prend de trois manières. Ou il représente la pensée de tout l’ouvrage, avec les lumières et les ombres, et quelquefois avec les couleurs même, et pour lors il n’est pas regardé comme une des parties de la peinture, mais comme l’idée du tableau que le peintre médite. Ou il représente quelque partie de la figure humaine, ou quelque draperie, ou quelque animal, le tout d’après le naturel, pour être peint dans quelque endroit du tableau, et pour servir au peintre comme d’un témoin de la vérité, et cela s’appelle une étude. Ou bien il est pris pour la circonscription des objets, pour les mesures et les proportion des formes extérieures, et c’est dans ce sens qu’il est une des parties de la peinture. »
DE PILES, Roger, L’explication des termes de peinture nécessaires, dans C. A. Dufresnoy, L’art de peinture, Paris, 1668.
L’idée de disegno sert globalement le but le plus noble de la peinture, celui de narrer une histoire. La peinture d’histoire est le genre le plus noble et reconnu de la peinture. A travers le disegno, et par extension le contenu véhiculé dans le tableau d’histoire, il s’agit de rendre visible une idée. Le dessin, la forme sert l’idée. Cela est en relation avec l’idée aristotélicienne de la mimesis : Celle-ci sert à représenter les êtres vivants en acte.
Le comte de Caylus introduira une autre idée du dessin, qui peut servir d’autres buts que la mimesis aristotélicienne, la narration, le sujet noble ou encore une peinture au service de la poésie. Dans ses textes on lira des formulations qui s’intéressent au trait pour ce qu’il est, même si l’idée du concept dans le dessin reste présente : « Vous dessinez une pensée, vous la jetez sur le papier dans le désordre d’une première idée, soit pour ne la point oublier, soit pour le besoin que vous avez de composer. Ce trait simple, gras, maigre, coulant ou prononcé, indique cependant la couleur et souvent l’harmonie dont l’auteur est capable. »
Le comte Caylus s’intéresse au fait que le trait du dessin peut rendre l’idée présente ou aider à sa captation, et il s’intéresse à la valeur expressive du trait, valeur expressive immédiate qui est susceptible de contenir en germe l’idée qui sera par la suite élaborée dans la suite du « faire », expression chère à Diderot. L’idée prend véritablement corps dans la forme exprimée.
Les amateurs et les collectionneurs du XVIII siècle s’intéressent désormais à cette forme émergente qui sera celle de l’esquisse, alors qu’auparavant seul un dessin « abouti » aux contours fermés était digne d’intérêt. Pour Caylus, ces ébauches qui portent la marque de l’inachèvement ont un attrait souvent supérieur aux tableaux, notamment parce qu’ils laissent beaucoup plus de place à l’imagination du spectateur.
CAYLUS, Réflexions sur la peinture, 1747.
Toutefois, même si le dessin sera rendu plus autonome avec cet intérêt accru pour sa valeur expressive, il restera un vecteur pour la connaissance d’un objet.
Matisse : « Quand vous connaissez à fond un objet, vous pouvez le cerner par un trait extérieur qui le définira entièrement. »
MATISSE, Henri, Ecrits et propos sur l’art, Paris, Hermann, 1972.
1° Forme et Idée
La forme et l’idée : extrait B0 bas de page 4 : qu’il s’agisse de l’esquisse, du croquis, de l’étude, de l’ébauche, de l’épure ou encore du schéma, le dessin est ici mis au service du projet, du dessein (disegno). Il s’agit donc d’expérimenter le processus qui va de l’idée à la réalisation et d’approcher les modalités par lesquelles la pensée prend forme.
La diversité des exemples mise en relation avec la pratique des élèves permettra d’éclairer ce qui lie un projet aux moyens de sa représentation.
- Dessins conceptuels expliquant fonctionnalités : Paul Klee
- Le Corbusier (le dessin calculant et visionnaire de l’architecte
- Dennis Oppenheim, le dessin des projets de sculpture$
- Robert Smithson : projets Land Art
- Delacroix, Honoré Daumier, Rodin : recherche de mouvement dans les lignes et de la forme menant vers des réalisation dans d’autres matériaux (tableaux, sculptures.)
2° L’observation et la ressemblance : toute tentative d’ « imitation » ou de représentation du réel produit inévitablement un écart dont la valeur expressive dépend notamment des moyens techniques employés. Les situations d’apprentissage et les exemples abordés montreront que le dessin d’observation ne s’affranchit pas de la question du point de vue et que les codes de représentation renouvelés tout au long de l’histoire redéfinissent sans cesse l’idée et le pouvoir évocateur du dessin.
- Le dessin d’observation (le dessin scientifique)
- Le dessin décoratif et ou à destination des manufactures (origine des cours de dessin dans les écoles)
- Le dessin canonique (recherche de vérité et d’harmonie (Giacometti, Le Brun, Léonard de Vinci, Michelange)
- Le dessin d’après nature (Bonnard, Les réalistes)
- Le dessin expressif
- Le dessin de mémoire
- Observation et mémoire : Matisse, Elsworth Kelly dessins de plantes
- Le dessin à l’aide de la camera obscura
- La caricature (Daumier, …)
- décalquer
3° Le dessin de l’espace et l’espace du dessin : dans toutes les civilisations, la relation qu’entretient l’homme avec le monde s’illustre par la manière dont il conçoit et représente l’espace. Qu’elle ait une origine cosmogonique, symbolique, poétique, ou qu’elle semble découler d’une approche rationnelle du réel et des phénomènes optiques, la représentation de l’espace repose nécessairement sur un système qui produit des équivalents plastiques. On observera que le dessin génère également son propre espace, son propre système, qu’il migre d’un support à l’autre, révèle ce support ou parvient à s’en dégager.
- La perspectiva artificialis, Panovsky et la perspective comme forme symbolique
- Les dessins dans l’espace : dessins grandes dimensions Land Art : Robert Smithson (ou peuples Amérique du Sud, plateau de …) Dessin avec installations spatiales : Pascal Convert, report sur grand de dessins d’enfant (frac Picardie)
- Le dessin envahissant l’espaces, pratiques de « gribouillage », dessins de téléphone, dessin proliférant, dessin en réseau, dessin à base de formes géométriques.
- Dessins d’enfant, dessins art brut sans illusion d’espace ou avec des agencements d’espace inventés
- Le dessin-écriture : « Memory drawings » de Robert Morris. « Der Sand (le sable) » Hanne Darboven, pratiques évoluant ligne par ligne et remplissant, investissant l’espace de la feuille ainsi.
4° L’artiste dessinant et les « machines à dessiner » : la pratique du dessin met en jeu des notions indissociables de tout processus de création dans le champ des arts plastiques. L’implication du corps du dessinateur est déterminée par l’intention mais aussi par l’outil, le support et l’espace. Á travers la pluralité des outils et des techniques associés au dessin, on abordera ici la question de l’écriture, de la gestualité, mais aussi de l’implication du corps ou de sa mise à distance dans la production. Le traitement de cette question conduira également à prendre en considération l’extension du domaine du dessin à des technologies
Le dessin écriture – dossier dans Roven n° 7 printemps-été 2012
Deux propositions :
° L’écriture est une forme picturale
° Le dessin donne corps à nos pensées
Il y a dans le grec ancien une étymologie commune aux mots « écriture, gravure et dessin » : graphein. De plus la naissance de la langue et du graphisme coïncident.
Artistes incluant les écritures dans les productions picturales : Raymond Pettibon, Glen Baxter, Dan Perjovschi : l’écriture fonctionne comme signifié.
1999 Petitbon
Glen Baxter
Dan Perjovschi
Utilisation de l’écriture pour sa qualité picturale ou iconique : Gerhard Rühm, Franz Erhard Walter, Shirin Neshat.
Gerhard Rühm, I’m the Mirror, 1975
lundi 22 avril 2013
Mise en oeuvre des programmes: quelques pistes
Le site Eduscol Arts Plastiques propose quelques dossiers thématiques pour aider l'enseignant dans la mise en oeuvre des programmes. Cela concerne principalement le collège, mais y sont également déposés des dossiers pour le lycée.
http://eduscol.education.fr/arts-plastiques/enseigner/programmes-et-documents-pour-faire-la-classe/mise-en-oeuvre-des-programmes.html
http://eduscol.education.fr/arts-plastiques/enseigner/programmes-et-documents-pour-faire-la-classe/mise-en-oeuvre-des-programmes.html
Futurs stagiaires, faites vos voeux!
A partir du 2 mai et jusqu'au 14 juin 2013, les candidats admissibles à un concours du second degré ou en report de stage d'une session antérieure, sont invités à formuler leurs vœux d'affectation en qualité de fonctionnaire stagiaire pour la rentrée 2013.
-- Si je comprends bien, nous devrons attendre le 23 mai pour le faire... --
Voici le BO où vous trouverez toutes les informations nécessaires: http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=71461
-- Si je comprends bien, nous devrons attendre le 23 mai pour le faire... --
Voici le BO où vous trouverez toutes les informations nécessaires: http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=71461
vendredi 19 avril 2013
Lien: Base de données pratiques et pistes pédagogiques
Pour travailler autour d'une notion, selon les niveaux des élèves:
http://eduscol.education.fr/bd/urtic/arpl/index.php
http://eduscol.education.fr/bd/urtic/arpl/index.php
lundi 18 mars 2013
Esthétique : Hannah Arendt
Esthétique
Histoire de l'art L3
Hannah Arendt
Née en 1906 à Hanovre, passe son
enfance à Königsberg (ville de kant), étudie la philo à Marbourg
(lieu du néo-kantisme : Cohen, Cassierer) de 1924 à 1928.
En 1936 elle part aux USA, naturalisée
en 1951. Meurt en 1975 à New York.
La crise de la culture,
1961 – « Qu’est-ce que la liberté ? »
Action politique = spectacle virtuose
nécessitant un public. Références à la polis grecque et à la
virtù machiavélienne. (Distinction morale/politique).
Virtù = capacité d’agir
politiquement = art, # de fortuna = occasion du destin d’agir
politiquement.
Arts d’exécution (performing art) =
exercice de la liberté # arts de fabrication (poiésis).
Polis = espace où la liberté peut
apparaître, en actes et en paroles (Austin)= scène.
Ce qui est politique est la pratique de
la liberté sous forme performative dans l’espace public.
L’Etat repose sur l’action
constante des citoyens.
Performing arts = théâtre, danse,
musique
La liberté n’est pas une affaire de
volonté (longue tradition philosophique). La liberté créatrice est
différente du choix.
La liberté est sans motif,
indéterminée donc libre.
La liberté est sans but,
inconditionnée donc libre.
(# avec Bergson : l’homme est
libre quand ses actes ressemblent à ce qu’il est ; chez
Arendt : l’homme est libre quand il agit.)
Kant- Critique de la faculté de
juger (esthétique ou téléologique).
Beauté naturelle > beauté
artistique
Arendt : conférences à la New
School for social research, 1970 Juger,
sur la philosophie politique de Kant. Elle ne se trouverait pas dans
ses œuvres de politique mais dans son esthétique.
- Critique Kant d’avoir innové sur la question de l’inégalité.
Par rapport à la tradition de la
philosophie politique : les philosophes soutiennent que les
hommes ne sont pas égaux intellectuellement et qu’il faut laisser
le pouvoir aux sages.
Chez Platon : Philosophe = roi
(La République)
Chez Aristote : distinction bios
théorétikos / bios politikos (La Politique) zoon
politikon.
Pour Kant les philosophes ne sont pas
au dessus des autres, leur rôle est d’expliquer et de clarifier
les expériences de tous, d’éclairer la conscience commune.
(influence de Rousseau).
# entre philosopher et faire le
philosophe.
Insistance sur la capacité de chacun
d’apprécier, autant en plaisir qu’en déplaisir. Agréable et
désagréable = jugement personnel ; beau et laid (vus comme des
propriétés intrinsèques)= incluent autrui. Cependant le jugement
beau/laid est une proposition non imposée à autrui.
- Cette innovation a déplacé le lieu de la philosophie politique.
Accorder un ascendant au philosophe
est contre nature effondrement du
système aristotélicien et platonicien. Influence du Contrat
Social de Jean jacques.
Kant renonce donc à écrire une
philosophie politique, car la disparition de cette division fait
disparaître le souci de la politique pour le philosophe, car il n’y
trouve plus d’intérêt personnel.
- Comment Arendt localise la politique dans l’esthétique de Kant ?
« Vérité
et politique » in la crise de la culture.
- « Penser en se mettant à la place du tout-autre »
§40 de la fac. de juger.
Sensus communis = pour Arendt la
« pensée élargie ». La faculté de juger consiste à
réfléchir sur son propre jugement à partir d’un point de vue
universel.
Entendement = penser par soi-même
Raison = Penser en soi-même.
Invitation à adopter le point de vue
d’autrui et à s’élever au dessus du subjectif.
(Le jugement de goût vaut
universellement, sans concept). L’implication d’autrui vise
l’universel = tend vers le jugement politique (communauté).
- Opinion et jugement de goût sont des actes politiques chez Arendt.
- Substitution de la faculté de juger au goût.
Journal de
pensée août 1957.
Pour elle la « pensée élargie »
peut s’appliquer en politique, où on ne parle plus de goût mais
d’opinion, et opinion = jugement. Processus de formation des
opinions : établissement de plusieurs points de vue fictifs
(dialogue avec soi-même chez Platon), ici dialogue avec un
pseudo-autrui.
La critique de la fac. de juger
peut réapprendre à juger à la politique, à former des opinions,
en passant par l’esthétique (Schiller).
L’espace public devient lieu de
confrontation d’opinions égales, sans intervention verticale de
l’Etat.
Critique de la raison pure :
3 questions fondamentales :
-Que puis-je connaître ?
-Que dois-je faire ?
-Que puis-je espérer ?
- Comment œuvre d’art et politique peuvent s’articuler au monde public ?
L’homme est d’emblée défini
comme un animal politique. Point de départ de la faculté de juger =
le monde et la pluralité d’hommes qui l’habitent.
Les actions politiques et les
performing arts produisent l’espace où ils se tiennent.
Art et politique sont en dépendance
mutuelle, ils sont des phénomènes. Caractère éphémère de la
politique et stabilité de la beauté. C’est en fonction de l’art
que les actions politiques peuvent surmonter leur fragilité. L’art
dépend de la politique car la politique est fragile et fait
ressortir la beauté. Et la politique n’est conservée que par
l’art (poètes, historiographes)
« Kant’s political
philosophy » cours de 1964.
Preuve que l’homme est un animal
politique = capacité de situation politique (# Aristote).
Condition de l’homme moderne
On ne peut comprendre
l’animal politique qu’en articulation avec l’autre principe
d’Aristote = homme doué de langage. Il est politique parce qu’il
est relationnel.
D’où l’analyse du sensus communis
aestheticus chez Kant qui engendre le sensus communis politikus.
§39 de la fac.de juger :
le plaisir du beau est communicable universellement sans médiation
conceptuelle. (Grâce au secours du sensus communis).
Sens commun chez Aristote = de anima,
qui régule les autres sens. C’est ce sens commun qui permet de
vivre ensemble une politique.
Kant utilise le latin pour cette
nouvelle faculté (juger), pour éviter le vulgaire. Le goût serait
l’inclination naturelle à communiquer, car possibilité d’un
lien commun qui se fait au moment du jugement de goût. Ce jugement
de goût permet l’inscription dans une communauté, et c’est par
l’appartenance à la communauté humaine que l’homme formule des
jugements de goût.
Hypothèse d’un contrat originaire
où chacun exige de chacun qu’il prenne en compte un jugement
universel.
La vie de l’esprit
(dernier livre d’Arendt).
Prolongement de Kant. (néo-kantisme
et post-kantisme)
Kant serait le seul à avoir jamais
réfléchi à la faculté de jugement. Il a fondé une philosophie
allemande moderne, écrite en allemand (avant en latin).
Dans la fac. de juger le beau
n’intéresse empiriquement que dans la société. (allusion à
Robinson Crusoë, dimension sociale du goût.) Contrat
originaire fondé sur l’idée d’humanité, idée pure où
civilisé = compatissant.
Principes subjectif et non-subjectif
dans le jugement de goût, où le non-subjectif relève du goût.
Au XIXème rejet du principe
inégalitaire de la philosophie classique.
Kant est le premier à écrire une
anthropologie philosophique : anthropologie d’un point
de vue pragmatique. Dans les années 1920-30 : courant
anthropologique : Scheler, Plessner, Gehlen.
- Contrepied d’Heidegger, pour qui la philosophie n’est pas qu’est-ce que l’homme, mais qu’est-ce que l’être ?
Gunter Anders, premier mari d’Arendt,
a été l’élève de Scheler. C’est avec lui qu’elle pose son
concept de monde, comme l’espace entre les hommes, qui fait lien en
même temps. C’est cet espace qui fait d’eux des animaux
politiques.
D’après Arendt (Lettre à
Heidegger, 8 mai 1954) : c’est « le mythe de la
caverne » dans la République VII qui constitue le cœur
de la philosophie politique de Platon, à l’origine des inégalités,
à l’exact opposé du sensus communis de Kant. La caverne est un
lieu apolitique où la communication est impossible. Il est paradoxal
que d’une communauté apolitique naisse une philosophie politique.
esthétique : question du banal et du quotidien dans l'art
Le fragment et
le quotidien dans
l'art.
M1
arts plastiques_Pierre-Henry Frangne
INTRODUCTION
1_le
fragment :
apparaît
au 18ès le goût pour l’œuvre fragmentée, ruine, le
« non-finito »
1
Vient de transitivité en même tps intransitivité
2
Un résultat. Ce qui reste de la totalité
3
valeur d'un rien PLOTIN : « la matière c'est le mal » :
la matière est lieu du fragment
NIETZSCHE
penseur du fragment. Reprend idées pré-socratiques dont reste que
quelques écrits :
HERACLIT penseur du temps. Le temps
s'oppose à l'éternité. Affrontement être et non être. Pour
penser le temps, une chose doit devenir autre que ce qu'elle est,
tout en restant elle même. Penseur de la guerre= le temps,
affrontement de l’œuvre et du néant.
« de l'arc son nom est vie, son
œuvre est mort »
l'arc= tension= contraction de la vie
et la mort. Il condamne ceux qui croient en l'éternité, n'existe
pas, illusion métaphysique.
NIETZSCHE
reprend cette intuition, la réalité est le chaos, aspect désordonné
lacunaire, fragmentaire des choses.
Il
veut soigner l'homme occidental contre ses pensées Héracliterienne,
illusion, « idole » du
« bien_beau_vrai »
Pensée
belliciste : arme de guerre contre idoles : « Dieu
est mort » Reconnaître la réalité comme fragmentée, idée
du chaos. Penseur anti-métaphysque. Relève d'une pensée
perspectiviste.
Les
SOPHISTES : chaque homme mesure le monde de son point de vue.
NIETZSCH
« chacun mesure, palpe, façonne le monde, selon sa propre
force. Il n'y a plus de valeur en soi, chacun produit pour lui même
une valeur. »
Philosophie
musicale, art du temps→ nous confère le sens de la multiplicité,
source tragédie grecque.
≠ PLATON aspect tragique de
l'existence : combat et contradiction
« L'art nous a été donné pour
ne pas mourir de la vérité »
Double
réhabilitation :
-des
apparences :
critiquées
par P comme simulacre . Chez N il n'y a que des apparences
infiniment variées. Pas d'essence des apparences. → « Dieu
est mort »
N
« l'apparence est pour moi la vie et l'action même »
-de
l'art :
art
démultiplie les apparences. L'artiste fait corps avec la vie,
démultipliant les points de vue. Chaque œuvre est un point de vue
sur le monde.
« la
vie est une grande artiste. »
N.
fait de l'art une des actions 1ere de l'homme. Art = maîtrise des
désirs. La vie est ivresse, danger car ds l'ivresse on perd son
« moi » → vision tragique, besoin de courage.
Ivresse
qui se trouve ds l'existence.
Danse
et musique = arts du temps
Danse :
=
modèle. Le philo doit savoir danser avec les mots et la plume. Art
instable équilibre déséquilibre → art du tps et du corps « le
corps est une gde pensée » : abolition ame/corps
Musique :
WAGNER
œuvre d'art totale qui s'adresse à tous les sens
→
pensée fragmentariste de l'ivresse.
L'homme ne peut clore le réel. Pensée qui détruit le principe
d'identité tout est dans le manque, la démesure, le mouvement, le
déséquilibre. = philosophie d'éclat
2_le
quotidien :
Au
20è l'art devient art du quotidien. La vie quotidienne nous apparaît
comme fragmentaire c'est à dire lacunaire (pas de commencement ni de
fin, un avt et un après)
la vie quotidienne :
|
|
- Le quotidien est la vie elle même
- ᴓ fragment. Un flux neutre, coexistence des choses et des cs. la vie quotidienne nous arrive pré-réflexive. Non fragmentée comme une enveloppe ds l'inconscience
- distinction quotidien et babal : banalité est le jugement neg et péjoratif de notre cs sur la vie quot.
« l'air
de la vie rend libre » Max WEBER
La
vie quotidienne impose un ordre, ns enveloppe ms peut engendrer
sentiment neg. Inquiétude face à l'anonymat, face à la banalité.
Si trop immergé ds un gd flux, noyé, abs de sens. La vie paraît
grise : banale.
→
lutte entre vie quotidienne que l'on
ne peut échapper et la banalité qui ns procure sentiment neg auquel
ns cherchons à échapper.
Martin
HEIDEGGER Etre et temps :
la cs identifie sur un mode malheureux le banal. phénoménologue
idée de crise //psychanalyste
thèse : la conscience existe.
« Dasein: être là » Les choses Ø « existent »
ms elles sont : « c'est »
La cs en même temps qu'elle est, elle
existe. S'interroge sur ce qu'elle est. Ainsi pour la cs l'existence
humaine est un pb car impose qu'elle est. Ainsi pr l'existence
humaine est un pb car impose d'elle même sa propre mort : « un
être-pour-la-mort » dim onthologique
« dès qu'un homme est né, il
est assez vieux pour mourir » mode malheureux
//
SARTRE La nausée
la cs de la nausée
Avoir cs que ns sommes relié au
monde. Vivre ds le monde c'est visé le monde.
« toute cs est consciente de
quelque chose » la cs vit ds le monde ordinaire de manière
préoccupée et soucieuse de ce qu'elle vise.
→ Alors elle s'oublie elle même ds
son monde environnent préoccupée par soucis d'outilité :
« Umwelt » qd on a bcp à faire, on s'oublie soi même.
Nous sommes préoccupé par un soucis d'usage, « d'outilité »,
ce qui sert. L'outil renvoie à la pluralité des outils. N'a
d'existence que relationnellement, inséré ds un système de
relation (ex : voiture: fabrication, vente,..) et n'a de sens
que par celui qui s'en sert. « un être-en-commun. »
La vie ordinaire est par def partagée,
sociale. Ms aussi soucis des autres, mutuel « le sentiment de
l'assistance » une contradiction sociale et commune ms en
contradiction avec notre volonté d’acquérir notre indépendance,
notre singularité. Notre vie quotidienne ns enferme ds l'anonymat du
« on » ns ne sommes pas véritablement auteur de nos
actions.
Critique du « on » = « das
man »
Nous sommes conditionnés. La liberté
est de l'ordre de la mystification, elle est nécessaire ms
illusoire. Notre vie quotidienne est banale car ns ramène à notre
« être dans la moyenne ». A la fois étouffement du
« on », à la fois rassurant, ns vivons ds cette
contradiction, passant d'un sentiment à l'autre, même si ns avons
du mal à assumer le « on ». Cs sclérosée de
l'existence humaine, elle est réifiée : vouée à
l’extériorité
cf SARTRE ns sommes choses parmi les
choses (processus réification)
« l'enfer c'est les autres »
ms être face à autrui est un ê regardé
Henri BERGSON : L'homme est un
être de langage, qui est un agent banalisant. C'est un instrument
qui réifie l'existence humaine, qui transforme la pensée en chose
car = un outil. L'homme= homa fa fer= parler pour faire. Outil car
nécessité de communiquer pr construire une société. Le langage
fait obstacle à la singularité.
HEIDEGGER propose de sortir de la
banalité pr l'expérience artistique ou esthétique du spectacteur .
L'art est une expériences libératrice.
BERGSON e détache du « voile
épais de l'utilité ». la poésie est renaissante, ouvre sur
la réalité, ns libère des expériences premières.
H : « la non banalité, n'est
pas au delà du monde. » l'homme à cs de ce qu'il est « être
fendus » H et S l'être humain est « un
être-pour-la-mort ». le tableau revèle la vérité de l'homme
comme une « sentinelle du néant » (cf chaussures de Van
Gogh : ns sort de la banalité ms pas de la vie ordinaire,
montre effort du travail)
→ l'art a pour fonction de
représenter le quotidien fragmenté.
Ce quotidien est chez eux comme
transfiguré, représenté pr être racheté.
3_Le
quotidien fragmenté : disqualification, transfiguration,
acceptation :
HEIDEGGER et BERGSON :
- Critique de la vie quotidienne, jugement neg qui montre banalité du monde fragmenté et stéréotypé
- sortir de la vie quotidienne par l'expérience artistique car l'art donne la vérité des choses et de l'homme comme être qui fonde cette vérité au risque tumulte
- le refus de la banalité est un combat face au quotidien sur lequel on s'appuit ms qui souhaite s'en émanciper. Le quotidien est relevé car pas de monde transcendnat « dieu est mort ».
Implique :
→ I _art fonction d'échapper
au quotidien_ conversion « hors quotidien »
→ II_art comme transfiguration et
rachat du fragment et du quotidien
→ III_art accepte le quotidien, le
fragment comme tel : art contemporain
I
ART COMME CONVERSION ET FUITE EN DEHORS DE LA BANALITÉ ET DU
QUOTIDIEN :
- Première posture : la fuite hors de la banalité vers un autre monde qui serait véritable lieu de la Beauté :
BAUDELAIRE « anywhere out of the
world »
lieu de la beauté ds monde
intelligible cf PLATON trad esthétique:hierarchisation au sommet
monde des idées : Bien, Beau, Vrai
PLOTIN (3è s 6 livres de 9
traités recueillis par son élève)
Les
Ennéides V8 De la Beauté intelligible
Qu'est
ce qui fait qu'une maison est belle ? C'est l'IDEE de la maison,
qui est indivisible et se pense, non les pierres, non le corps
matériel qui les obscurcie . Ns invite à la PURIFICATION d'où
sa métaphore de « l'homme embourbé », recouvert de
crasse. La vie ordinaire est laide et impure, recouverte et opaque.
Pour voir la beauté, la contempler intellectuellement en passent par
la purification, catharsis. Métaphore de la sculpture : enlever
de la matière.
« enfuyons
nous donc de notre chère patrie (..) notre patrie est le lieu d'où
nous venons et notre père est là-bas » (V8)
→
se détacher de la séduction de la
beauté. Elle n'est pas sur terre, notre origine vient du monde
intelligible. Notre fuite « ce n'est pas avec les pieds qu'il
faut l'accomplir » il faut « réveiller cette faculté
que tout le monde possède » = l'âme. Il faut « fermer
les yeux » nos yeux ne voient que des corps laids, il faut
réveiller l’œil intérieur. Il faut abandonner les formes
prosaïques pour le monde des idées.
→
la beauté est une morfè (forme
comme idée) sans skéma (sans forme visible)
Le
visible n'est beau que parce qu'il nous invite à saisir derrière
lui l'invisible
La
recherche de la beauté relève d'un voyage. Chez PLOTON le malheur
de l'homme est d'être un être indivisible, séparé. Pour échapper
à la laideur il faut faire l'expérience de l'unité en échappant
au monde ordinaire.
Abandonner la réalité prosaïque :
-traversée du sensible : passer
par la division du sensible :
vision intellectuelle
-instrument de réminiscence (se
souvenir notre origine divine, monde intelligible
Nvelle
def de la beauté (I 6) Du beau : →
La beauté se trouve dans l'âme
revient
sur l'idée de la beauté comme symétrique (PLATON) ce n'est pas
faux ms « beauté paresseuse » insuffisant comme le plus
bas. Car un beau visage symétrique devient laid qd c'est celui d'un
cadavre. Ce qui fait la beauté du visage, c'est la vie, l'âme,
échappe au corps. La véritable beauté n'est pas ds l'agencement
harmonieuse de la multiplicité ms ds la simplicité ( cf lumière du
soleil) Époque médiévale : fond or « skemone »=
sans éclat indivisible → justifier la beauté, fuir multiple.
Art
est un instrument de réminiscence : on accède au delà du
temps dans l'éternité (cf cathédrales gothiques)
BENJAMIN
à propos des fleurs du mal : « Dans
quelque mesure que l'art vise le beau, et si simplement même qui le
« rende » c'est du fond même des temps(...) qui le fait
surgir »
→
l'art livre l’expérience de la
beauté qui se situe ds l'éternité.
BEAUDELAIRE
spleen et idéal (partie I) la poésie pr ns
faire accéder à cet idéal, qui ns est interdit : nostalgie
19ès
PROUST
madeleine : réminiscence de l'enfance
« extra
temporalité de l'homme »
2.
deuxième posture de la fuite hors de la « terreur du banal »
(VALERY), substituer sans soubassement métaphysique ou religieux
l'unité harmonieuse de l'oe à la dissémination de la réalité
ordinaire →
trad Aristoténicienne La
Poétique
Max
WEBER « désenchantement du monde » la réalité s'est
dépouillée de tte magie et charme car devenu monde de science.
PASCALE
« « le silence éternel de ces espaces infinis
m’effraie » le monde était a interpréter car était créer
par Dieu ms avec science on le comprend, le calcule.
NIETZSCHE
« Dieu est mort » nous vivons ds immanence du monde
MALARME
« fuir ce monde ? On en est. »
≠
PLOTIN plus de fuite du monde
→
la réalité prosaïque est la
conception de l'homme moderne. Homme sans dieu, sans transcendance.
Transfiguration du fragment et du quotidien.
Art
n'est pas séparé de la vie M. La dernière mode
banalité prend de l'importance
Art
de plus en plus naturaliste : amené à un nv supérieur de
beauté arraché de leur banalité laide.
ARISTOTE
l'art est naturel à l'homme. Il apprend en imitant et en prend du
plaisir. Apprécies choses laides
Art :
clos sur lui même = unité/logique/organisation cf tragédie
vie :
désordre, événements relatifs
→ L'art est une épuration du réel
ordinaire. On comprend ce que ds la réalité ns ne comprenons pas.
Époque classique : médiation,
transmettre un contenu, histoire mytho
Époque moderne : subjectivité,
quotidien
cf COURBET : gd format, MANET
touche pinceau
« héroïsme de la vie
moderne » BAUDELAIRE
→ Fuite hors du prosaïsme devenu
impossible. Le banal est notre condition d'hommes divisés, vivant
dan la pure extériorité ou matérialité.
II
ART COMME TRANSFIGURATION ET RACHAT DU FRAGMENT ET DU QUOTIDIEN :
Le
naturalisme de l'art moderne oriente les oe vers acceptation du
quotidien comme tel, sans mythe ms sans non plus opacité fragmentée.
Équilibre que l'on retrouve PEINTURE HOLLANDAISE : un
art de la splendeur du prosaïque qui fait l'éloge du quotidien pour
faire l'éloge de la liberté humaine.
Contrairement
à l'art italien qui est narratif et rhétorique, l'art hollandais
est descriptif : peindre, c'est dépeindre
(cf S.
Alpers, L'Art
de dépeindre,
)
« Les
images hollandaises ne déguisent pas une signification, elles ne la
cachent pas sous une apparence, mais montrent […] que les sens, de
par leur nature même, s'insèrent dans ce que les yeux sont à même
de saisir » (Alpers)
En peignant comme dit Hegel « les raisins, les fleurs, les
cerfs, les arbres, les dunes, la mer, le soleil, le ciel, les
ornements et les décors des ustensiles de la vie quotidienne, les
chevaux, les guerriers, les paysans », l'art hollandais s'est
fait instrument d'« appropriation du monde profane» (Hegel
Cours
d'esthétique)
qui transforme le tableau, d'une part en un instrument dedécoupe du
réel (pas de cadre préalable aux bords du tableau, pas de
théâtralité) et, d'autre part, en une surface « sur
laquelle des mots et des objets peuvent être copiés ou inscrits »
et qui est comparable à un miroir, à une carte géographique, mais
pas à une fenêtre (Alberti)
HEGEL
l'art mimétique n'a plus aucune valeur.
Art
≠ imitation, ms = expression de l'esprit comme intériorité.
HEGEL
fait pourtant éloge de la peinture hollandaise, car descriptive et
dénotative. : « peindre c'est dépeindre »
≠
narratif et rhétorique. Peinture
rusée : plaisir de se faire tromper : objet : esprit
du peuple hollandais + esprit de tous les hommes → ultime
perfection de la peinture.
Renvoie
à l'homme son acti laborieuse. Plus une énigme,
l'homme
= créateur = Dieu.
Monde
limité, concret, temporel, soumis destruction, labeur, désir
→
liberté / abstrait / sérénité /
plénitude
Idéalité de l'union de ce qui est
contradictoire : subjectif/objectif esprit/matière
intérieur/extérieur
Réalité descriptive, pose du monde
dans « son accidentalité » monde ordinaire = fragmenté,
exprime esprit du peuple « volksgeist » valeur du 17ès.
Pays le plus libre politiquement, + riche pays. Liberté de la
nature. « étalage » de la vie, jetée sur la toile ce
fait sans ostentation, ni modestie.
«
c'est le dimanche de la vie qui écarte tout ce qui est mauvais »
→
exprime tout homme : c'est pour
cela que tous sont émus.
La
liberté est l'union harmonieuse du sujet et de l'objet, du théo et
du pratique . La maîtrise de soi passe par la maîtrise du monde. Ce
n'est pas une peinture des choses. Monde matériel mis en spectacle
de façon transparente, allégé ≠ opacité du monde ordinaire.
Peinture de la réfraction de la lumière. Un peinture spirituelle,
intériorité. Intériorité de la matière extérieur à la
temporalité. Allégé par une lumière, le réel est déréalisé,
intériorisé, la peinture se fait musique. Une musique où«
les objets tirés de l'intériorité » :transfiguration du
banal
→
expérience du voyant et du vu
→l'esprit
liquéfie le monde dans la pensée sans la radicalité
→peinture
et artiste se montrent .L'art n'est pas un jeu des apparences ms
il manifeste l'esprit par l'intermédiaire des apparences.
→
sommet de l'art et début de sa dissolution
XVIIIè
- XIXè intériorité subjective prépondérante.
Romantisme :
fragmentation qui abandonne la beauté pour une vie intérieure et
vie extérieure par le vécue.
XXè
s : le SURREALISME André BRETON manifeste 1924
Rupture
beauté trad : - platonicienne hors du temps
- fuyant le quotidien et le religieux
- critique de la beauté intell passant par l'ordre et l'harmonie« la beauté sera convulsive ou ne sera pas »→ oxymore, beauté contradictoire : esthétique du fragmentrefus de la banalité. Le quotidien doit être enchanté, pas par dieu ms par le merveilleuxIls font des opérations qui vont à l'encontre des exp. Quotidiennes et de la raison.
LAUTREAMONT
def la beauté comme une rencontre, dc pratique du fragment :
« la beauté est la rencontre fortuite sur une table de
dissection, d'un parapluie et d'une machine à coudre »
briser
la logique ordinaire et rationnelle. Pr découvrir la réalité il
faut faire s'entrechoquer les objets du quotidien. Fuir le banal par
explosion, fragmentation pour qu'il nous apparaisse comme
merveilleux.
III
L'ART COMME VOLONTE DU QUTIDI+EN ET DU FRAGMLENT COMME TEL : art
contemporain
1_l'Assemblage,
collage, montage :
- un bricolage au sens de LÉVI-STRAUSS, c'est-à-dire d'une activité qui ne s'empare pas du réel en s'emparant d'abord de ses instruments ou machines, mais qui « s'arrange avec les moyens du bord"
→ hétérogénéité des éléments
du réel, bricolage
- œuvre est un élément de la réalité, ne représente plus la réalité perte dimension ontologique. Emprunter à la réalité, l'intégrée comme tel ≠ imitation
- Le collage fait perdre son autonomie : ≠ KANT l'art pour l'art, : plus art pour art car devient un instrument, un OUTIL, intervention sur réel ex HAUSMANN /politique
- faire perdre sacralité de l'art. Faire entrer ds BANALISATION, et même art du déchet : « savez vous ce que c'est que l'art ? Un pavillons de merde » Kurt SCHWITTERS
→ « dé-définition de l'art »
ROSENBERG, abolition des limites
2_
ready-made :
Rassemble le quotidien et le fragment.
Ce n'est même plus une œuvre ms une IDEE, un « Speach art » :
art du langage. « par le langage on peut transformer n'importe
quoi en ready-made » GRENNBERG
art TAUTOLOGIQUE « what you see
it's what you see » rien d'autre. Prise de doute, vertige, est
ce de l'art ? « objet anxieux » ROSENBERG
3_photographie :
photo // ready-made choc violent
à la fois art et non art :
- abaissement de l'art pr nous ramener à la réalité
- trace du réel
- banalité, trivialité
principe
d'hétérogénéité :
découper ds le réel tel qu'il est désordonné
photo :
reproduction, sérialisation, temporalisation, fragmentation,
matérialisation ≠
oe classique
« là
ni fantaisie, ni supercherie, la vérité nue » DE CORMENIN La
lumière
« l'image
dépouillée des idées qui l'accompagnent » TALBOT le
pinceau de la nature
« ça
a été » BARTHE La chambre
claire
photo considérée comme une machine,
objective, méprisée par les artiste
Sérialisation /démultiplication :
pas 1 original, monde des événements, non des
objets, valeur du temps.
Art
fragment/coupure :
alors que la peinture est un système, fermée, ≠
la
photo est
ouverte, suppose un hors champs, elle
est transitive. L'image est violenta car nous montre ce que ns ne
voyons pas : « la photo montre l'inconscient de la vie »
BENJAMIN
extériorité :
photo non spirituelle, art que immanence
(L'immanence est
un terme philosophique qui
désigne le caractère de ce qui a son principe en
soi-même.
Un principe métaphysique immanent est donc un principe dont non seulement l'activité n'est pas séparable de ce sur quoi il agit, mais qui le constitue de manière interne. ≠ transcendance, )
Un principe métaphysique immanent est donc un principe dont non seulement l'activité n'est pas séparable de ce sur quoi il agit, mais qui le constitue de manière interne. ≠ transcendance, )
4_le
cinéma :
BENJAMIN
l’œuvre
d'art à l'heure de sa reproductibilité technique
1936
« la
perte de l'aura » « pure valeur d'exposition »
c'est
un montage, divertissement, non tradition. Art du mouvement (caméra)
et du temps. Ciné est matérialiste:regard sur les choses cf Le
parti pris des choses
art
de l’intériorité et de l'extériorité : à la fois
matérialiste, à la fois subjectiviste et psychologique.
Époque
volonté briser frontière ART et VIE cf PANOFSKY. On ne pourrait
supprimer le cinéma sans que les gens s'en aperçoivent. Importance
particulière car 3 postures :
- position de la fuite en dehors du quotidien, fragment (mythe moderne)
- transfiguration de la réalité ordinaire
- fragment et quotidien comme tels
« « la
réalité du réel » (Pierre
Campion
) qui
n'est ni pensée comme trop réelle et étouffante (et de laquelle il
faudrait sortir), ni pensée comme « de trop peu de réalité »
comme dit Breton (et dont il faudrait montrer la pesanteur). Musil
écrivait :
D'ordinaire,
un troupeau n'est à nos yeux que de la viande de bœuf qui paît. Ou
un sujet pittoresque sur un bel arrière-plan. Ou bien, on n'y fait
presque pas attention[75].
Le
cinéma, et l'art dans son ensemble, ne sont-ils pas ce qui justement
nous permet d'échapper à ces trois modes de la perception ? »
Pierre-Henry Frangne
esthétique de Hegel
cours d'ESTHETIQUE
- Licence 2
Histoire
de l'art - Patricia Heulot – 2008-2009
KANT
|
HEGEL
|
Art et Beau =
sentiment subjectif
rencontre du côté
du sujet
|
Art et Beau =
forces objectives, réelles
rencontre du côté
des œuvres
|
Pas de
connaissance métaphysique possible :
on peut penser
l'idée de Dieu mais pas le connaître
|
Idéalisme
spéculatif : l'être humain peut connaître l'absolu parce
qu'il en participe et parce que l'absolu s'incarne dans les
choses, donc saisissable
|
Le Beau est dans
la nature
|
Exclut le Beau de
la nature
Beau = produit de
la pensé
|
Enjeu de l'art :
la nature : MIMESIS
|
Enjeu :
exprimer l'ABSOLU
= reflet de
l'esprit d'un peuple :
évolution de
l'absolu // évolution histoire de l'art
|
ABSOLU : -
désintéressé, libre et gratuit
-
réalité transcendante
-
abstraction
|
ABSOLU : -
Réel : ce qui se réalise en se
donnant
au monde
→ processus
d'objectivation (miroir)
-infiniment
concret
|
Beau idéal :
plaisir esthétique, qui prend source dans l'imagination et
l'entendement
|
Beau idéal :
l'art est vrai
l'absolu se
découvre dans sa vérité
|
Introduction :
1830
invention « esthétique » par KANT
HEGEL
ne propose pas une relecture mais une lecture philosophique de
l'histoire de l'art : 1er à introduire une approche historique.
Kant ne s'intéressait pas aux œuvres contrairement à Hegel qui lui
attention sur tous les arts et leur évolution au cours de
l'histoire.
Pb :
Quels sont ces principes pr comprendre son interprétation de
l'histoire de l'art ? (tjrs subjective)
Lecture
globale et universelle de l'histoire de l'art ds l'espace et ds le
temps. Il envisage l’ensemble des productions artistiques comme
étant liées par les mêmes principes et le même moteur. C'est donc
une interprétation dans l'histoire de l'humanité qui induit une
interprétation de l'histoire artistique de l'humanité.
→ Histoire
des arts // histoire de l'humanité
thème
de la mort de l'art directement emprunté chez Hegel. Quel sens pour
Hegel, quel sens pour notre époque ?
KANT
1791
Critique de la faculté de penser
Le
beau : plaisir du beau ≠ agréable. Il est désintéressé,
libre et gratuit
dimension
paradoxale : objet d'une satisfaction universelle ms pourtant
subjectif.
Universalité
et plaisir prennent source dans la réflexion qui naît du libre jeu
de l'imagination et de l'entendement.
« Est
beau ce qui plaît universellement sans concepts. »
→ s'attache
exclusivement à l'analyse vécu du sujet. Au plaisir du spectateur,
approche esthétique, non tournée vers les œuvres.
HEGEL
se tourne vers les œuvres. Le beau pas seulement un sentiment,
n'existe pas seulement pour soit. Il a une constante réelle
indépendante du sujet.
→ le
Beau repose sur une réalité
Quelle
réalité ?
Le
beau relève d'une force objective : l'ABSOLU ou l'esprit absolu
Elle
dirige toute chose et se déploie dans l'histoire.
Ce
qui caractérise l'esprit d'une société, d'une époque, ses
valeurs, manières de penser, ses croyances. Commun à tous, visible
de l'extérieur, s'exprime chez tous les individus sans en ,être
conscients. L'individu, cause et reflet d'une certaine conception de
la vie. Si ensemble de la vie imprégné, alors productions
artistiques aussi.
→ Chaque
période de l'histoire exprime un esprit commun. Esprit d'un peuple =
reflet esprit absolu
Ce
qui rend possible l'évolution des arts, est l'Absolu
Art
témoin d'une culture. On peut aborder l'histoire d'une culture par
le biais des arts.
HEGEL :
Il n'y a pas de culture sans art, l'humanité commence avec
l'art
→ l'art
investit d'une dimension collective
HEGEL
art et beau renvoies à des forces objectives et réelles
(≠
KANT : art =sentiment subjectif)
Toute
la réalité humaine n'est que le déploiement de l'absolue qui se
fait au cours des production de soi.
3
étapes de l'absolu :
« en
soi »
« pour
soi » (conscience de soi)
« savoir
absolu » ( connaissance de soi)
En
devenant ce qu'il est, l'absolu concoure à la VERITE et à la
LIBERTE car = caractères intersectes de l'esprit.
Notion
d' IDEALISME :
HEGEL
se met en critique de l'idéo antique avec l' IDEALISME ABSOLU
(spéculatif)
≠
KANT
la
connaissance humaine limitée à la connaissance des phénomènes.
Ainsi elle ne peut atteindre des réalités absolues ms des réalités
relatives (monde phénoménal)
on
ne peut connaître que ce qu'on peut faire, épreuve sensible. Pas de
connaissance métaphysique possible. Kant ne pense pas avoir une
connaissance de Dieu (= Absolu). On peut penser idée de l'absolu
mais pas le connaître. Seulement phénoménale.
→
Connaissance de la vérité absolu
non possible. C'est un idéal.
HEGEL
l'esprit
humain peut connaître l'absolu parce qu'il en participe et parce que
l'absolu s'incarne dans les choses, donc saisissable. = IDEALISME
SPECULATIF
Spéculation :
- réflexion qui s'élève au delà de la réalité immédiate, se trouve vers l'absolu → accès à l'absolu.
- Réflexion miroir de l'absolu.
Tout
ce qui est réel est rationnel. = accessible à la raison, peut être
pensé.
Tout
ce qui est rationnel est réel. = tout ce que la raison peut penser,
cela peut se réaliser : s'inscrir dans les choses (matériel)
Pensé
de la réalisation : FAIRE pour ETRE (notion de l'effort)
cf SARTRE
l'homme n'est que ce qu'il fait
idéalisme
absolu : pensée + monde =1
l'histoire
à une direction : vers progrès et esprit jusqu'à la
connaissance de soi
→
l'histoire de l'art révèle
l'histoire de l'absolu
L'art,
le beau, sont des productions de l'esprit ≠ de la nature
Un même contenu
|
3 domaines
|
3 figures ≠
s'expriment
|
S'adressent à
|
ABSOLU
|
Religion
|
Représentation
|
SENTIMENT
|
Philosophie
|
Concept
|
RAISON
|
|
Arts
|
Sens
|
SPIRITUEL
|
Thèse
→ L'art est une manifestation sensible de la vérité.
L'art
envisagé comme médiateur entre le fini et l'infini chez Hegel.
Fini
de la nature. Infini de la pensé.
HEGEL
place privilégiée accordé à l'art
« l'art
beau » ou « le bel art »
≠
KANT beau = sentiment de plaisir
le
beau est dans la nature
HEGEL
« nous excluons de cette étude le beau naturel »
le
Beau artistique supérieur au beau de la nature puisque beau
artistique =produit de l'esprit
Conséquence :
L'art ne peut plus être défini comme imitation de la nature.
→ L'enjeu
de l'art n'est pas d'imiter la nature, mais d'exprimer l'absolu.
L'art
peut se servir de la nature comme support mais non comme but.
≠ARISTOTE
art = mimésis
LE BEAU IDEAL :
(≠
plaisir esthétique)
1_PROCESSUS
D'OBJECTIVATION :
l'esprit
Absolu est ce qui se réalise dans le monde et qui règle l'histoire
du monde, en tant que cette histoire projette son propre
développement.
Chez
HEGEL, l'absolu = réel
=
infiniment concret
≠
abstraction ou réalité transcendantale
L'Absolu
est ce qui se réalise en se donnant au monde.
Il
est produit de lui même, le monde dans lequel il se réalise.
Le
réel = un résultat d'un processus de transformation qui est
mouvement historique autour duquel l'esprit se réalise et réalise
le monde qu'il exprime.
L'absolu
devient que ce qu'il est vraiment après diff phases de développement
(// l'homme)
C'est
dans l'action de créer que les idées prennent forme. Il s'arrête
au moment où il reconnaît son œuvre comme son souhait de départ,
sauf que l'idée de départ était confuse.
Processus
d'objectivation :
idée :
|
travail
artistique
→
(rendre
l'idée concrète)
|
chose
réelle :
|
interne
|
Externe
|
|
confus
|
clair
|
|
subjective
|
objective
|
|
« Pour
soi »
|
« en soi
et pour soi »
|
→ L’œuvre
est même que « lui » (l'artiste) et à la fois autre que
« lui »
=
l’œuvre miroir de son auteur, se voit à l’extérieur de lui, ds
son œuvre
Ce
travail d’exécution a transformé l’artiste, auto-formation,
mais n'est qu'une phase de sa vie. Toute réalisation qui s'affronte
à n'importe qu'elle matière et qui passe par sa mise en forme, un
dessein, procédé, une idée, est une OBJECTIVATION qui permet
production d'une réalité objective, production d'un sujet qui
accède un peu plus à la vérité de lui même.
L'absolu
s'exprime dans une matière sensible. L'art exprime une vérité de
l'absolu à un certain moment, l'art réalise l'idée. Elle désigne
ce qui est contenu en germe .
→ Le
bel art désigne réalisation sensible de l'idée
Toute
œuvre est une unité à partir d'un contenu spirituel et d'une forme
sensible
Toute
œuvre d'art est une configuration, c'est à dire l'artiste comme
l'absolu doit se donner les moyens de prendre figure, élaborer la
forme qui l'exprime le mieux.
→Interdépendance
forme et contenu
La
forme n'est jamais accidentelle, « jamais contingente »
car c'est à travers elle seule que le contenu spirituel se rend
visible.
Pour
HEGEL, lorsque la forme de l'art est imparfaite c'est que le contenu
lui même est imparfait. Pas encore suffisamment déterminé pour
donner naissance à quelque chose.
→Selon
les époques, l'art ne peut produire qu'un certain type d’œuvre,
qui correspond au degré de conscience de l'humanité.
Pourquoi
l'homme crée t-il des œuvres d'art ?
« les
choses de la nature se contentent d'être, elles sont simples, ne
sont qu'une fois.. »
→ existence
simple et immédiate de la réalité.
« l'homme
en tant que conscience, se dédouble: il est une fois, mais il est
pour lui-même »
→ tout
ce qui est vécu, est intériorisé et à tout moment peut être
réfléchit
l'art
est un besoin de l'esprit.
L’œuvre
d'art va être envisagée comme un moyen, à travers lequel la
conscience peut se projeter, s’extérioriser, et donc, se
reconnaître.
Thèse
de l'objectivation :
Tout
ce que l'on fait est le miroir de ce que l'on est. Grâce à ce
miroir, chacun peut prendre conscience de soi, en connaître plus de
soi.
« l’œuvre
d'art est une sorte de reproduction de soi même»
Mais
pas reflet d'une conscience mais de toutes les consciences.
Propre
de l'art est d’être à la fois individuel et universel.
« l'homme
en veut pas rester tel que la nature l'a fait » → se trouver
soi même
« Le
besoin général d'art à donc ceci de rationnel que l'homme, en tant
que conscience, s’extériorise, se dédouble, s'offre à sa propre
contemplation et à celle des autres. »
=nécessité
pas
d'humanité sans art.
L'art
toujours témoin de la conscience.
LA
DIVISION DES ARTS ;
(Esthétique
II)
classification :
1
l'architecture
2
sculpture
3
peinture, musique, poésie, formes romantiques de l'art
1_Formes
symbolique :
« L'idée
cherche sa véritable expression dans l'art, sans la trouver, parce
qu'elle est encore abstraite et indéterminée. »
1_
l'architecture
« l'esprit
de l'homme fait effort pour sortir de la forme brute et stupide de
l'animal, sans arriver à une représentation parfaite de la liberté,
à une forme pleine de de vie et de mouvement, parce qu'il doit
rester encore mêlé et associé à des éléments étrangers. »
ex
le sphinx → énigme
« l'explication
du symbole se trouve dans la signification absolue : dans
l'esprit »
→ « connais-toi
toi-même » SOCRATE
2_Forme
classique :
« Le
Beau idéal » : union entre le contenu spirituel et la
forme sensible. Il faut donner à voir, à saisir de l'universel sur
de l'individuel. »
2_
sculpture
le
miracle de la nature est de montrer l'essence dans l'apparence :
beau idéal
« L'art
a atteint ici son propre concept en harmonisant de manière immédiate
l'idée conçue comme individualité spirituelle, avec sa réalité
corporelle »
3_Forme
romantique :
« L'idée
du beau se saisit comme l'esprit absolu, par cela même elle ne se
trouve plus complètement réalisée dans les formes du monde
extérieur, parce que c'est seulement dans le monde intérieur de la
conscience qu'elle trouve, comme esprit, sa véritable réalité »
3_
peinture, musique, poésie :
l'absolu
n'a plus de corps. Séparation corps/âme
→ L'absolu
se comprend alors comme esprit vivant = éternel (≠immortel)
1er
cercle
|
art
au service de l'église
|
→ foi
|
2ème
|
La société
reprend son autonomie
|
→ foi
+ cs individuelle
|
3ème
|
Pensée qui
s'auto-alimente
|
→ individu
|
L'art
romantique exprime la vie éternelle de l'esprit
passage
du beau sensible (grec) → au beau spirituel
L'absolu
à la pleine conscience de lui même, il saisit comme esprit absolu
et infini
l'homme
est le lieu vivant de l'esprit absolu, la prose du monde.
Extérioriser
cet intériorité.
L’intérêt
se déplace du contenu vers la personne de l'artiste, l’artiste
affirme sa propre individualité ≠ universel → mort de l'art
Dépassement
de l'art : l'art ne peut plus exprimer l'absolu, la vérité.
C'est par l’ensemble des productions intellectuelles,
passionnelles, théoriques, qui passent par le langage et des voies
conceptuelles que l'absolu s'exprime.
« en
dehors de ces voies ne plions pas le genou »
Nous
pouvons tjrs peindre peinture chrétiennes, ms nous n'y croyons plus,
car nous ne trouvons plus la dimension absolu de la vérité. L'art
ne provoque plus en nous plaisir immédiat, mais jugement.
C'est
le passage à la science de l'art que Hegel caractérise de fin de
l'art.
« l'art
symbolique « cherche » cette unité parfaite de la
signification intérieur et de la forme extérieure. L'art classique
la « trouve », pour les sens et l'imagination, dans la
représentation de l'individualité spirituelle. L'art romantique la
dépasse dans sa spiritualité infinie, qui s'élève au dessus de la
sphère du monde visible. »
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