Le fragment et
le quotidien dans
l'art.
M1
arts plastiques_Pierre-Henry Frangne
INTRODUCTION
1_le
fragment :
apparaît
au 18ès le goût pour l’œuvre fragmentée, ruine, le
« non-finito »
1
Vient de transitivité en même tps intransitivité
2
Un résultat. Ce qui reste de la totalité
3
valeur d'un rien PLOTIN : « la matière c'est le mal » :
la matière est lieu du fragment
NIETZSCHE
penseur du fragment. Reprend idées pré-socratiques dont reste que
quelques écrits :
HERACLIT penseur du temps. Le temps
s'oppose à l'éternité. Affrontement être et non être. Pour
penser le temps, une chose doit devenir autre que ce qu'elle est,
tout en restant elle même. Penseur de la guerre= le temps,
affrontement de l’œuvre et du néant.
« de l'arc son nom est vie, son
œuvre est mort »
l'arc= tension= contraction de la vie
et la mort. Il condamne ceux qui croient en l'éternité, n'existe
pas, illusion métaphysique.
NIETZSCHE
reprend cette intuition, la réalité est le chaos, aspect désordonné
lacunaire, fragmentaire des choses.
Il
veut soigner l'homme occidental contre ses pensées Héracliterienne,
illusion, « idole » du
« bien_beau_vrai »
Pensée
belliciste : arme de guerre contre idoles : « Dieu
est mort » Reconnaître la réalité comme fragmentée, idée
du chaos. Penseur anti-métaphysque. Relève d'une pensée
perspectiviste.
Les
SOPHISTES : chaque homme mesure le monde de son point de vue.
NIETZSCH
« chacun mesure, palpe, façonne le monde, selon sa propre
force. Il n'y a plus de valeur en soi, chacun produit pour lui même
une valeur. »
Philosophie
musicale, art du temps→ nous confère le sens de la multiplicité,
source tragédie grecque.
≠ PLATON aspect tragique de
l'existence : combat et contradiction
« L'art nous a été donné pour
ne pas mourir de la vérité »
Double
réhabilitation :
-des
apparences :
critiquées
par P comme simulacre . Chez N il n'y a que des apparences
infiniment variées. Pas d'essence des apparences. → « Dieu
est mort »
N
« l'apparence est pour moi la vie et l'action même »
-de
l'art :
art
démultiplie les apparences. L'artiste fait corps avec la vie,
démultipliant les points de vue. Chaque œuvre est un point de vue
sur le monde.
« la
vie est une grande artiste. »
N.
fait de l'art une des actions 1ere de l'homme. Art = maîtrise des
désirs. La vie est ivresse, danger car ds l'ivresse on perd son
« moi » → vision tragique, besoin de courage.
Ivresse
qui se trouve ds l'existence.
Danse
et musique = arts du temps
Danse :
=
modèle. Le philo doit savoir danser avec les mots et la plume. Art
instable équilibre déséquilibre → art du tps et du corps « le
corps est une gde pensée » : abolition ame/corps
Musique :
WAGNER
œuvre d'art totale qui s'adresse à tous les sens
→
pensée fragmentariste de l'ivresse.
L'homme ne peut clore le réel. Pensée qui détruit le principe
d'identité tout est dans le manque, la démesure, le mouvement, le
déséquilibre. = philosophie d'éclat
2_le
quotidien :
Au
20è l'art devient art du quotidien. La vie quotidienne nous apparaît
comme fragmentaire c'est à dire lacunaire (pas de commencement ni de
fin, un avt et un après)
la vie quotidienne :
un
ordre
une
normalité
état
de constant
nous
enveloppe
|
anonymat
utilité
symbiose
communication
commune à
tous les homme
|
Le quotidien est la vie elle même
ᴓ fragment. Un flux neutre,
coexistence des choses et des cs. la vie quotidienne nous arrive
pré-réflexive. Non fragmentée comme une enveloppe ds
l'inconscience
distinction quotidien et babal :
banalité est le jugement neg et péjoratif de notre cs sur la vie
quot.
« l'air
de la vie rend libre » Max WEBER
La
vie quotidienne impose un ordre, ns enveloppe ms peut engendrer
sentiment neg. Inquiétude face à l'anonymat, face à la banalité.
Si trop immergé ds un gd flux, noyé, abs de sens. La vie paraît
grise : banale.
→
lutte entre vie quotidienne que l'on
ne peut échapper et la banalité qui ns procure sentiment neg auquel
ns cherchons à échapper.
Martin
HEIDEGGER Etre et temps :
la cs identifie sur un mode malheureux le banal. phénoménologue
idée de crise //psychanalyste
thèse : la conscience existe.
« Dasein: être là » Les choses Ø « existent »
ms elles sont : « c'est »
La cs en même temps qu'elle est, elle
existe. S'interroge sur ce qu'elle est. Ainsi pour la cs l'existence
humaine est un pb car impose qu'elle est. Ainsi pr l'existence
humaine est un pb car impose d'elle même sa propre mort : « un
être-pour-la-mort » dim onthologique
« dès qu'un homme est né, il
est assez vieux pour mourir » mode malheureux
//
SARTRE La nausée
la cs de la nausée
Avoir cs que ns sommes relié au
monde. Vivre ds le monde c'est visé le monde.
« toute cs est consciente de
quelque chose » la cs vit ds le monde ordinaire de manière
préoccupée et soucieuse de ce qu'elle vise.
→ Alors elle s'oublie elle même ds
son monde environnent préoccupée par soucis d'outilité :
« Umwelt » qd on a bcp à faire, on s'oublie soi même.
Nous sommes préoccupé par un soucis d'usage, « d'outilité »,
ce qui sert. L'outil renvoie à la pluralité des outils. N'a
d'existence que relationnellement, inséré ds un système de
relation (ex : voiture: fabrication, vente,..) et n'a de sens
que par celui qui s'en sert. « un être-en-commun. »
La vie ordinaire est par def partagée,
sociale. Ms aussi soucis des autres, mutuel « le sentiment de
l'assistance » une contradiction sociale et commune ms en
contradiction avec notre volonté d’acquérir notre indépendance,
notre singularité. Notre vie quotidienne ns enferme ds l'anonymat du
« on » ns ne sommes pas véritablement auteur de nos
actions.
Critique du « on » = « das
man »
Nous sommes conditionnés. La liberté
est de l'ordre de la mystification, elle est nécessaire ms
illusoire. Notre vie quotidienne est banale car ns ramène à notre
« être dans la moyenne ». A la fois étouffement du
« on », à la fois rassurant, ns vivons ds cette
contradiction, passant d'un sentiment à l'autre, même si ns avons
du mal à assumer le « on ». Cs sclérosée de
l'existence humaine, elle est réifiée : vouée à
l’extériorité
cf SARTRE ns sommes choses parmi les
choses (processus réification)
« l'enfer c'est les autres »
ms être face à autrui est un ê regardé
Henri BERGSON : L'homme est un
être de langage, qui est un agent banalisant. C'est un instrument
qui réifie l'existence humaine, qui transforme la pensée en chose
car = un outil. L'homme= homa fa fer= parler pour faire. Outil car
nécessité de communiquer pr construire une société. Le langage
fait obstacle à la singularité.
HEIDEGGER propose de sortir de la
banalité pr l'expérience artistique ou esthétique du spectacteur .
L'art est une expériences libératrice.
BERGSON e détache du « voile
épais de l'utilité ». la poésie est renaissante, ouvre sur
la réalité, ns libère des expériences premières.
H : « la non banalité, n'est
pas au delà du monde. » l'homme à cs de ce qu'il est « être
fendus » H et S l'être humain est « un
être-pour-la-mort ». le tableau revèle la vérité de l'homme
comme une « sentinelle du néant » (cf chaussures de Van
Gogh : ns sort de la banalité ms pas de la vie ordinaire,
montre effort du travail)
→ l'art a pour fonction de
représenter le quotidien fragmenté.
Ce quotidien est chez eux comme
transfiguré, représenté pr être racheté.
3_Le
quotidien fragmenté : disqualification, transfiguration,
acceptation :
HEIDEGGER et BERGSON :
Critique de la vie quotidienne,
jugement neg qui montre banalité du monde fragmenté et stéréotypé
sortir de la vie quotidienne par
l'expérience artistique car l'art donne la vérité des choses et
de l'homme comme être qui fonde cette vérité au risque tumulte
le refus de la banalité est un
combat face au quotidien sur lequel on s'appuit ms qui souhaite s'en
émanciper. Le quotidien est relevé car pas de monde transcendnat
« dieu est mort ».
Implique :
→ I _art fonction d'échapper
au quotidien_ conversion « hors quotidien »
→ II_art comme transfiguration et
rachat du fragment et du quotidien
→ III_art accepte le quotidien, le
fragment comme tel : art contemporain
I
ART COMME CONVERSION ET FUITE EN DEHORS DE LA BANALITÉ ET DU
QUOTIDIEN :
Première posture : la fuite
hors de la banalité vers un autre monde qui serait véritable lieu
de la Beauté :
BAUDELAIRE « anywhere out of the
world »
lieu de la beauté ds monde
intelligible cf PLATON trad esthétique:hierarchisation au sommet
monde des idées : Bien, Beau, Vrai
PLOTIN (3è s 6 livres de 9
traités recueillis par son élève)
Les
Ennéides V8 De la Beauté intelligible
Qu'est
ce qui fait qu'une maison est belle ? C'est l'IDEE de la maison,
qui est indivisible et se pense, non les pierres, non le corps
matériel qui les obscurcie . Ns invite à la PURIFICATION d'où
sa métaphore de « l'homme embourbé », recouvert de
crasse. La vie ordinaire est laide et impure, recouverte et opaque.
Pour voir la beauté, la contempler intellectuellement en passent par
la purification, catharsis. Métaphore de la sculpture : enlever
de la matière.
« enfuyons
nous donc de notre chère patrie (..) notre patrie est le lieu d'où
nous venons et notre père est là-bas » (V8)
→
se détacher de la séduction de la
beauté. Elle n'est pas sur terre, notre origine vient du monde
intelligible. Notre fuite « ce n'est pas avec les pieds qu'il
faut l'accomplir » il faut « réveiller cette faculté
que tout le monde possède » = l'âme. Il faut « fermer
les yeux » nos yeux ne voient que des corps laids, il faut
réveiller l’œil intérieur. Il faut abandonner les formes
prosaïques pour le monde des idées.
→
la beauté est une morfè (forme
comme idée) sans skéma (sans forme visible)
Le
visible n'est beau que parce qu'il nous invite à saisir derrière
lui l'invisible
La
recherche de la beauté relève d'un voyage. Chez PLOTON le malheur
de l'homme est d'être un être indivisible, séparé. Pour échapper
à la laideur il faut faire l'expérience de l'unité en échappant
au monde ordinaire.
Abandonner la réalité prosaïque :
-traversée du sensible : passer
par la division du sensible :
vision intellectuelle
-instrument de réminiscence (se
souvenir notre origine divine, monde intelligible
Nvelle
def de la beauté (I 6) Du beau : →
La beauté se trouve dans l'âme
revient
sur l'idée de la beauté comme symétrique (PLATON) ce n'est pas
faux ms « beauté paresseuse » insuffisant comme le plus
bas. Car un beau visage symétrique devient laid qd c'est celui d'un
cadavre. Ce qui fait la beauté du visage, c'est la vie, l'âme,
échappe au corps. La véritable beauté n'est pas ds l'agencement
harmonieuse de la multiplicité ms ds la simplicité ( cf lumière du
soleil) Époque médiévale : fond or « skemone »=
sans éclat indivisible → justifier la beauté, fuir multiple.
Art
est un instrument de réminiscence : on accède au delà du
temps dans l'éternité (cf cathédrales gothiques)
BENJAMIN
à propos des fleurs du mal : « Dans
quelque mesure que l'art vise le beau, et si simplement même qui le
« rende » c'est du fond même des temps(...) qui le fait
surgir »
→
l'art livre l’expérience de la
beauté qui se situe ds l'éternité.
BEAUDELAIRE
spleen et idéal (partie I) la poésie pr ns
faire accéder à cet idéal, qui ns est interdit : nostalgie
19ès
PROUST
madeleine : réminiscence de l'enfance
« extra
temporalité de l'homme »
2.
deuxième posture de la fuite hors de la « terreur du banal »
(VALERY), substituer sans soubassement métaphysique ou religieux
l'unité harmonieuse de l'oe à la dissémination de la réalité
ordinaire →
trad Aristoténicienne La
Poétique
Max
WEBER « désenchantement du monde » la réalité s'est
dépouillée de tte magie et charme car devenu monde de science.
PASCALE
« « le silence éternel de ces espaces infinis
m’effraie » le monde était a interpréter car était créer
par Dieu ms avec science on le comprend, le calcule.
NIETZSCHE
« Dieu est mort » nous vivons ds immanence du monde
MALARME
« fuir ce monde ? On en est. »
≠
PLOTIN plus de fuite du monde
→
la réalité prosaïque est la
conception de l'homme moderne. Homme sans dieu, sans transcendance.
Transfiguration du fragment et du quotidien.
Art
n'est pas séparé de la vie M. La dernière mode
banalité prend de l'importance
Art
de plus en plus naturaliste : amené à un nv supérieur de
beauté arraché de leur banalité laide.
ARISTOTE
l'art est naturel à l'homme. Il apprend en imitant et en prend du
plaisir. Apprécies choses laides
Art :
clos sur lui même = unité/logique/organisation cf tragédie
vie :
désordre, événements relatifs
→ L'art est une épuration du réel
ordinaire. On comprend ce que ds la réalité ns ne comprenons pas.
Époque classique : médiation,
transmettre un contenu, histoire mytho
Époque moderne : subjectivité,
quotidien
cf COURBET : gd format, MANET
touche pinceau
« héroïsme de la vie
moderne » BAUDELAIRE
→ Fuite hors du prosaïsme devenu
impossible. Le banal est notre condition d'hommes divisés, vivant
dan la pure extériorité ou matérialité.
II
ART COMME TRANSFIGURATION ET RACHAT DU FRAGMENT ET DU QUOTIDIEN :
Le
naturalisme de l'art moderne oriente les oe vers acceptation du
quotidien comme tel, sans mythe ms sans non plus opacité fragmentée.
Équilibre que l'on retrouve PEINTURE HOLLANDAISE : un
art de la splendeur du prosaïque qui fait l'éloge du quotidien pour
faire l'éloge de la liberté humaine.
Contrairement
à l'art italien qui est narratif et rhétorique, l'art hollandais
est descriptif : peindre, c'est dépeindre
(cf S.
Alpers, L'Art
de dépeindre,
)
« Les
images hollandaises ne déguisent pas une signification, elles ne la
cachent pas sous une apparence, mais montrent […] que les sens, de
par leur nature même, s'insèrent dans ce que les yeux sont à même
de saisir » (Alpers)
En peignant comme dit Hegel « les raisins, les fleurs, les
cerfs, les arbres, les dunes, la mer, le soleil, le ciel, les
ornements et les décors des ustensiles de la vie quotidienne, les
chevaux, les guerriers, les paysans », l'art hollandais s'est
fait instrument d'« appropriation du monde profane» (Hegel
Cours
d'esthétique)
qui transforme le tableau, d'une part en un instrument dedécoupe du
réel (pas de cadre préalable aux bords du tableau, pas de
théâtralité) et, d'autre part, en une surface « sur
laquelle des mots et des objets peuvent être copiés ou inscrits »
et qui est comparable à un miroir, à une carte géographique, mais
pas à une fenêtre (Alberti)
HEGEL
l'art mimétique n'a plus aucune valeur.
Art
≠ imitation, ms = expression de l'esprit comme intériorité.
HEGEL
fait pourtant éloge de la peinture hollandaise, car descriptive et
dénotative. : « peindre c'est dépeindre »
≠
narratif et rhétorique. Peinture
rusée : plaisir de se faire tromper : objet : esprit
du peuple hollandais + esprit de tous les hommes → ultime
perfection de la peinture.
Renvoie
à l'homme son acti laborieuse. Plus une énigme,
l'homme
= créateur = Dieu.
Monde
limité, concret, temporel, soumis destruction, labeur, désir
→
liberté / abstrait / sérénité /
plénitude
Idéalité de l'union de ce qui est
contradictoire : subjectif/objectif esprit/matière
intérieur/extérieur
Réalité descriptive, pose du monde
dans « son accidentalité » monde ordinaire = fragmenté,
exprime esprit du peuple « volksgeist » valeur du 17ès.
Pays le plus libre politiquement, + riche pays. Liberté de la
nature. « étalage » de la vie, jetée sur la toile ce
fait sans ostentation, ni modestie.
«
c'est le dimanche de la vie qui écarte tout ce qui est mauvais »
→
exprime tout homme : c'est pour
cela que tous sont émus.
La
liberté est l'union harmonieuse du sujet et de l'objet, du théo et
du pratique . La maîtrise de soi passe par la maîtrise du monde. Ce
n'est pas une peinture des choses. Monde matériel mis en spectacle
de façon transparente, allégé ≠ opacité du monde ordinaire.
Peinture de la réfraction de la lumière. Un peinture spirituelle,
intériorité. Intériorité de la matière extérieur à la
temporalité. Allégé par une lumière, le réel est déréalisé,
intériorisé, la peinture se fait musique. Une musique où«
les objets tirés de l'intériorité » :transfiguration du
banal
→
expérience du voyant et du vu
→l'esprit
liquéfie le monde dans la pensée sans la radicalité
→peinture
et artiste se montrent .L'art n'est pas un jeu des apparences ms
il manifeste l'esprit par l'intermédiaire des apparences.
→
sommet de l'art et début de sa dissolution
XVIIIè
- XIXè intériorité subjective prépondérante.
Romantisme :
fragmentation qui abandonne la beauté pour une vie intérieure et
vie extérieure par le vécue.
XXè
s : le SURREALISME André BRETON manifeste 1924
Rupture
beauté trad : - platonicienne hors du temps
fuyant le quotidien et le religieux
critique de la beauté intell passant
par l'ordre et l'harmonie
« la
beauté sera convulsive ou ne sera pas »
→
oxymore, beauté contradictoire :
esthétique du fragment
refus
de la banalité. Le quotidien doit être enchanté, pas par dieu ms
par le merveilleux
Ils
font des opérations qui vont à l'encontre des exp. Quotidiennes et
de la raison.
LAUTREAMONT
def la beauté comme une rencontre, dc pratique du fragment :
« la beauté est la rencontre fortuite sur une table de
dissection, d'un parapluie et d'une machine à coudre »
briser
la logique ordinaire et rationnelle. Pr découvrir la réalité il
faut faire s'entrechoquer les objets du quotidien. Fuir le banal par
explosion, fragmentation pour qu'il nous apparaisse comme
merveilleux.
III
L'ART COMME VOLONTE DU QUTIDI+EN ET DU FRAGMLENT COMME TEL : art
contemporain
1_l'Assemblage,
collage, montage :
→ hétérogénéité des éléments
du réel, bricolage
œuvre est un élément de la
réalité, ne représente plus la réalité perte dimension
ontologique. Emprunter à la réalité, l'intégrée comme tel ≠
imitation
Le collage fait perdre son
autonomie : ≠ KANT l'art pour l'art, : plus
art pour art car devient un instrument, un OUTIL, intervention sur
réel ex HAUSMANN /politique
faire perdre sacralité de l'art.
Faire entrer ds BANALISATION, et même art du déchet : « savez
vous ce que c'est que l'art ? Un pavillons de merde »
Kurt SCHWITTERS
→ « dé-définition de l'art »
ROSENBERG, abolition des limites
2_
ready-made :
Rassemble le quotidien et le fragment.
Ce n'est même plus une œuvre ms une IDEE, un « Speach art » :
art du langage. « par le langage on peut transformer n'importe
quoi en ready-made » GRENNBERG
art TAUTOLOGIQUE « what you see
it's what you see » rien d'autre. Prise de doute, vertige, est
ce de l'art ? « objet anxieux » ROSENBERG
3_photographie :
photo // ready-made choc violent
à la fois art et non art :
principe
d'hétérogénéité :
découper ds le réel tel qu'il est désordonné
photo :
reproduction, sérialisation, temporalisation, fragmentation,
matérialisation ≠
oe classique
« là
ni fantaisie, ni supercherie, la vérité nue » DE CORMENIN La
lumière
« l'image
dépouillée des idées qui l'accompagnent » TALBOT le
pinceau de la nature
« ça
a été » BARTHE La chambre
claire
photo considérée comme une machine,
objective, méprisée par les artiste
Sérialisation /démultiplication :
pas 1 original, monde des événements, non des
objets, valeur du temps.
Art
fragment/coupure :
alors que la peinture est un système, fermée, ≠
la
photo est
ouverte, suppose un hors champs, elle
est transitive. L'image est violenta car nous montre ce que ns ne
voyons pas : « la photo montre l'inconscient de la vie »
BENJAMIN
extériorité :
photo non spirituelle, art que immanence
(L'immanence est
un terme philosophique qui
désigne le caractère de ce qui a son principe en
soi-même.
Un
principe métaphysique immanent
est donc un principe dont non seulement l'activité n'est pas
séparable de ce sur quoi il agit, mais qui le constitue de manière
interne. ≠ transcendance,
)
4_le
cinéma :
BENJAMIN
l’œuvre
d'art à l'heure de sa reproductibilité technique
1936
« la
perte de l'aura » « pure valeur d'exposition »
c'est
un montage, divertissement, non tradition. Art du mouvement (caméra)
et du temps. Ciné est matérialiste:regard sur les choses cf Le
parti pris des choses
art
de l’intériorité et de l'extériorité : à la fois
matérialiste, à la fois subjectiviste et psychologique.
Époque
volonté briser frontière ART et VIE cf PANOFSKY. On ne pourrait
supprimer le cinéma sans que les gens s'en aperçoivent. Importance
particulière car 3 postures :
position
de la fuite en dehors du quotidien, fragment (mythe moderne)
transfiguration
de la réalité ordinaire
fragment
et quotidien comme tels
« « la
réalité du réel » (Pierre
Campion
) qui
n'est ni pensée comme trop réelle et étouffante (et de laquelle il
faudrait sortir), ni pensée comme « de trop peu de réalité »
comme dit Breton (et dont il faudrait montrer la pesanteur). Musil
écrivait :
D'ordinaire,
un troupeau n'est à nos yeux que de la viande de bœuf qui paît. Ou
un sujet pittoresque sur un bel arrière-plan. Ou bien, on n'y fait
presque pas attention[75].
Le
cinéma, et l'art dans son ensemble, ne sont-ils pas ce qui justement
nous permet d'échapper à ces trois modes de la perception ? »
Pierre-Henry Frangne