Quelques notes prises au Louvre qui forme un petit corpus d’œuvres.
(cliquez sur les titres pour être redirigé vers les
reproductions)
14ème siècle
Premier portrait depuis l’antiquité
Portrait du roi de France Jean II, dit Le Bon, sur fond or,
auteur anonyme.
Souci d’expressivité, rendu fidèle et réaliste.
1416
Henri Bellechose
De part et d’autre du Christ en croix : développement
du martyre de Saint Denis (recevant la communion de la main du Christ dans sa
prison, puis décapité en compagnie de ses deux compagnons, Rustique et
Eleuthère.)
Œuvre contemporaine des peintres primitifs italiens, mais on
ne trouve ici ni profondeur, ni rapport de proportion (on reste encore proche
de l’esthétique du Moyen Age)
1455
Enguerrand Quarton (origines nordiques)
Christ mort entouré de la Vierge Marie et de Marie-Madeleine,
ainsi que d’un donateur chanoine.
Représentation de la souffrance, expression de tristesse.
1512
Joos van Cleve (flamand)
Fond or, absence de lieu et de profondeur, mais reflet d’une
fenêtre sur la boule monde que tient le Christ.
1514
Quentin Metsys (flamand)
Scène d’intérieur intime, marchand bourgeois.
1520
Titien (italien)
Dramatisation, le visage du Christ est dans l’ombre.
1530
Jean Clouet
François 1er : grand mécène et protecteur de
la Renaissance
En France, la Renaissance s’exprime d’abord dans
l’architecture, le renouveau de la peinture se fera plus tardif.
1562-1563
Véronèse (italien)
Très grande taille : la peinture à l’huile remplace les
fresques. C’est d’abord à Venise que la peinture a l’huile a le plus de succès,
car l’humidité altère les fresques, l’huile est plus adaptée au climat, et les
toiles sont déplaçables.
1566
Antoine Caron
Inspiration : guerre de religion entre catholique et
protestants. Décors antiques
1585
Jean Cousin le fils
Toussaint Dubreuil
Portrait historique réaliste, représentant Henri IV en héros
mythologique. L’Hydre symbolise la Ligue catholique qui s’opposa à Henri IV
(Henri de Navarre, huguenot protestant) et chercha à installer Charles de
Bourbon sur le trône de France.
1625
Valentin de Boulogne
Peintre caravagesque. Cadrage serré sur les personnages,
fond sombre : non lieu. Les musiciens s’appuient sur un bas relief aux
motifs antiques : l’art, bien qu’en évolution, repose sur la base des
maitres de l’antiquité. Opposition complète à Poussin qui préfère un art
lumineux aux sujets nobles (cf Marin, Détruire
la peinture).
1641
Simon Vouet
Venant de Rome, il est influencé par le Baroque, mais pour
peindre à la cour de France il doit changer son style afin de correspondre au
goût classique français (opposition artistique et politique entre Rome et
Paris). Il introduit cependant la grande peinture au sein de la cour de Louis
XIII.
1655
Nicolas Poussin
Poussin ne peint pas de grands tableaux : respect des
règles d’Alberti (tableau trop grand = déformation)
Le paysage apparaît à partir du 16ème siècle. Il
s’agit là d’une approche nouvelle qui correspond au goût de l’aristocratie qui
réside volontiers à la campagne (manière de vivre des classes dominantes). Mais
le paysage est souvent habité de références mythologiques ou bibliques.
1644
Claude Gellée (dit le Lorrain)
Paysage portuaire utopique
Les saisons
1660 – 1664
Nicolas Poussin
Quatre tableaux représentants les quatre saisons associées à
des épisodes bibliques :
Printemps : la Genèse
Eté : Ruth (arrière-arrière-grand-mère de David)
obtenant le droit de moissonner les terres de Boaz
Automne : la grappe de la terre promise
Hiver : le Déluge
Ces quatre œuvres on été peintes un an avant la mort de
Poussin.
Chaque tableau est indépendant et raconte une histoire
précise, mais ils sont tous reliés par leur double thématique (les saisons et
la Bible).
1641
Philippe de Champaigne
Grand peintre classique sous Louis XIII, il fût également
pédagogue et participa au débat entre coloriste et dessinateurs.
1642
Louis le Nain
Expressions des personnages, représentation réaliste et
monumentale.
1635
Georges de la Tour
Peintre caravagesque, influencé également par les flamands
et l’art classique. Jeu de regard et de gestes : système narratif relevant
d’indices.
1652
Samuel Van Hoogstraten
On se retrouve à l’intérieur, le lieu réservé et tenu par
les femmes (la clé renvoie à la maitresse de maison), le jeu de lumière indique
une porte ouverte (invisible) à l’extérieur, c’est-à-dire le lieu des hommes
(les pantoufles renvoient à l’homme).
1769
Jean-Honoré Fragonard
Le personnage détourne le regard et semble ignorer la
présence du spectateur (cf M. Fried, concept de la théâtralité). Son geste
semble avoir été prit sur le vif, ainsi le portrait pourrait être multiplié
avec d’autres positions. (annonce les séries du 19ème siècle à
travers lesquelles les peintres cherchent à saisir la diversité des moments
fragiles de l’existence)
1784
David
Penture néoclassique, rejet du baroque : sujet moral et
civique à l’approche de la Révolution Française.
Néoclassicisme : instauré par Joseph Marie Vien,
discours sur la peinture, retour à des sujets antiques, mise en valeur des
vertus civiques. (annonce le romantisme : culte de la belle âme, goût pour
l’antique et le passé médiéval)
La malédiction paternelle (dyptique)
1777
Jean Baptiste Greuze
La peinture de genre est élevée à l’égal de la peinture
d’histoire, par le traitement moralisant du sujet. Diderot disait qu’on pouvait
écrire le chapitre d’un roman à partir de chacun des tableaux du peintre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire