De la Peinture, De
Pictura 1435
Alberti
éditions
Macula Dédale, 1992
Objet du traité : il s’agit de former le peintre :
d’expliquer comment se réalise techniquement une peinture, de maintenir le
principe d’illusion ou de vraisemblance, de donner des conseils pour la
formation du goût du peintre, de le guider dans son comportement social. Il
s’agit donc de former un véritable métier, un savoir faire, un art.
Comment dessiner l’espace
Comment l’emplir
Comment raconter (l’histoire est une combinaison sensée de corps qui
sont eux-mêmes une combinaison harmonieuse de surfaces)
Livre I
p.73
« nous emprunterons aux
mathématiciens les éléments qui nous semblent concerner notre sujet. »
« nous traiterons de la
peinture en partant des principes mêmes de la nature. »
p.75
« que l’on ne considère pas
ces pages comme écrites par un pur mathématicien mais par un peintre »
Théorie des rayons visuels qui
forment une pyramide entre l’œil (pointe de la pyramide) et l’objet observé
(base de la pyramide). Rayons centrale (au centre de la pyramide), rayons
extérieurs, rayons du milieu (entre les deux rayons précédents).
Etablie un lien entre lumière et
couleurs « si la lumière meurt, les couleurs meurent également. »
p.93
« le blanc et le noir ne
sont en rien de véritables couleurs mais, si je puis dire, des modificateurs de
couleurs. » p.97
la notion de comparaison, tout
jugement de valeur (grand, gros, petit, clair, obscur, etc.) s’effectue par
comparaison, par rapport à un autre objet.
« La comparaison se fait
donc d’abord avec des choses très connues. Et comme l’homme est pour nous la
plus connue de toutes les choses, peut-être Protagoras, lorsqu’il disait que
l’homme est la mesure et la règle de toute chose, entendait-il que l’on pouvait
précisément connaître les accidents de toutes les choses en les comparant à
l’homme. Tout cela nous permet de comprendre que, aussi petits que soient
les corps dans la peinture, ils paraitront grands ou petits par comparaison
avec l’homme qui y sera peint. » p.113
p.115 « Je trace d’abord sur
la surface à peindre un quadrilatère de la grandeur que je veux, fait d’angles
droits, et qui est pour moi une fenêtre ouverte par laquelle on puisse regarder
l’histoire, et là je détermine la taille que je veux donner aux hommes dans ma
peinture. »
p.115, 116 « Je pose ensuite
un seul point, en un lieu où il soit visible à l’intérieur du rectangle. Comme
ce point occupe pour moi le lieu même vers lequel se dirige le rayon central,
je l’appelle point central. »
ce point ne doit pas se trouver
plus haut que l’homme peint, « de cette façon, ceux qui regardent et les
objets peints sembleront se trouver sur un sol plat. »
Livre II
p.131 à propos de la peinture
« elle a en elle une force tout à fait divine qui lui permet non seulement
de rendre présent, comme on le dit de l’amitié, ceux qui sont absents, mais
aussi de montrer après plusieurs siècles les morts aux vivants, de façon à les
faire reconnaître pour le plus grand plaisir de ceux qui regardent dans la plus
grande admiration pour l’artiste. »
« c’est donc que les visages
des défunts prolongent d’une certaine manière leur vie par la peinture. »
Commentaire sur l’histoire de la
peinture (grecs, romains, égyptiens), et sur la haute place qu’occupe cet art
dans la société. La peinture est « la fleur de tout les arts »
p.145 division de la peinture en
trois parties :
Circonscription (lignes et
contours)
p.147 « il faut veiller à ce
que la circonscription soit faite de lignes très minces. »
Composition (corps et objets)
p.159 « La composition est
dans la peinture le procédé par lequel les parties sont disposées dans l’œuvre
de peinture. Le plus grand travail du peintre n’est pas de faire un colosse
mais une histoire. […] Les parties de l’histoire sont les corps, la partie du
corps est le membre, et la partie du membre est la surface. »
Importance de bien représenter
les mouvements des corps et des objets (drapés, cheveux…)
Réception des lumières (lumière
et couleur).
Rapport de fixité entre le
peintre et ce qu’il peint, « position fixe du point de vue »
Livre III
Sur le comportement que doivent
respecter les peintres
p.211 « l’artiste devra se
conformer scrupuleusement aux bonnes mœurs ; il aura notamment de
l’humanité et de l’affabilité afin d’acquérir cette faveur qui est une ferme
assurance contre la pauvreté, et de l’argent, l’aide la meilleure pour parfaire
son art. »
peintre instruit dans les arts
libéraux et la géométrie, et la littérature
p.219 « C’est donc en
priorité qu’il faut s’efforcer avec soin et application de percevoir la beauté,
de la saisir et de l’exprimer. »
Mieux vaut apprendre à observer
et à imiter la nature plutôt que de représenter une chose selon notre seul
talent
p.221 « Prenons donc
toujours dans la nature ce que nous voulons peindre et retenons-en toujours ce
qui est le plus beau et le plus digne. »
p.229 « Il faut que nous
cultivions et développions les dons de la nature par le travail, l’étude et
l’entrainement. »
mise en garde contre la paresse
et la tendance à ne pas achever les œuvres
acceptation de la critique
p.233 « Par conséquent,
qu’on ne méprise pas la critique et le jugement de la multitude lorsqu’il est
encore possible de satisfaire à ses opinions. »
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