Bienvenu sur ce blog réalisé par les étudiants de l’Université Rennes 2 qui préparent le concours de l’agrégation arts plastiques, et qui a pour but de mutualiser et partager des savoirs relatifs à ce concours.

Un grand nombre des articles que vous trouverez ici vous présenteront des fiches de lecture concernant les livres indiqués dans les différentes bibliographies relatives aux épreuves écrites.

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dimanche 21 octobre 2012

La poétique



La poétique 
Aristote

éditions Les Belles Lettres, 1979

Aristote développe autour de arts, et plus particulièrement autour du théâtre et de la poésie. Cependant, les notions qu’il aborde concernent également les arts plastiques, notamment la notion centrale de l’imitation. Il pose également quelques principes à suivre pour réaliser une œuvre de qualité, comme par exemple la vraisemblance.

Les arts : imitation
« Imiter est naturel aux hommes et se manifeste dès leur enfance (l’homme diffère des autres animaux en ce qu’il est très apte à l’imitation et c’est au moyen de celle-ci qu’il acquiert ses premières connaissances) et, en second lieu, tous les hommes prennent plaisir aux imitations. »

«  on se plait à la vue des images parce qu’on apprend en les regardant et on déduit ce que représente chaque chose, par exemple que cette figure c’est un tel. Si on n’a pas vu auparavant l’objet représenté, ce n’est plus comme imitation que l’œuvre pourra plaire, mais à raison de l’exécution, de la couleur ou d’une autre cause de ce genre. »

différentes poésies : héroïque, tragique, ïambique (qui servent à lancer des raillerie, blâmer les travers de l’homme)

la comédie : « la comédie est, comme nous l’avons dit, l’imitation d’homme de qualité morale inférieure, non en toute espèce de vice mais dans le domaine du risible, lequel est une partie du laid. Car le risible est un défaut et une laideur sans douleur ni dommage ; ainsi, par exemple, le masque comique est laid et difforme sans expression de douleur. »
traite des hommes communs

la tragédie : « est l’imitation d’une action de caractère élevé et complète, d’une certaine étendue, dans un langage relevé d’assaisonnements d’une espèce particulière suivant les diverses parties, imitation qui est faite par des personnages en action et non au moyen d’un récit, et qui, suscitant pitié et crainte, opère la purgation propre à pareilles émotions. »
traite des grands hommes, des hommes admirables (on donne des noms véritables aux personnages pour accentuer l’aspect vraisemblable des faits présentés)

« Ajoutons que dans une tragédie, la principale source de plaisir pour l’âme du spectateur est dans des parties de la fable, je veux dire les péripéties et les reconnaissances. »

la fable (le récit) est plus importante que les caractères (la ligne de conduite morale du personnage) 

« est entier ce qui a commencement, milieu et fin. »
un bon récit doit former un tout dont toutes les parties sont correctement agencés entre elles

« ce n’est pas de raconter les choses réellement arrivées qui est l’œuvre du poète mais bien de raconter ce qui pourrait arriver. »

à propos de l’élocution et des figures de styles : « l’usage trop visible, en quelque sorte, de ce mode d’expression, serait d’un effet ridicule, et il faut de la mesure dans chacune des parties de l’élocution ; en effet les métaphores, les mots insignes, etc., si on en use hors de propos, on arrivera au même résultat que si on en usait pour produire un effet de ridicule. »

importance de l’unité d’action

« Puisque le poète est imitateur tout comme le peintre et tout autre artiste qui façonne des images, il doit nécessairement toujours adopter une des trois manières d’imiter : il doit représenter les choses ou bien telles qu’on les dit ou qu’elles semblent, ou bien telles qu’elles furent ou sont réellement, ou bien telles qu’elles devraient être. »

la tragédie est supérieure à l’épopée : «  elle l’emporte en effet puisqu’elle a tous les avantages de l’épopée, dont elle peut même employer le mètre et de plus, ce qui n’est pas une médiocre ressource, la musique et le spectacle, qui sont des moyens très sûrs de produire le plaisir. En outre elle a la propriété de vive clarté, et à la lecture et à la représentation. Elle a encore l’avantage de réaliser parfaitement l’imitation avec une moindre étendue. »

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