Bienvenu sur ce blog réalisé par les étudiants de l’Université Rennes 2 qui préparent le concours de l’agrégation arts plastiques, et qui a pour but de mutualiser et partager des savoirs relatifs à ce concours.

Un grand nombre des articles que vous trouverez ici vous présenteront des fiches de lecture concernant les livres indiqués dans les différentes bibliographies relatives aux épreuves écrites.

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samedi 8 décembre 2012

Quelques oeuvres du Louvres

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Quelques notes prises au Louvre qui forme un petit corpus d’œuvres.
(cliquez sur les titres pour être redirigé vers les reproductions)

14ème siècle
Premier portrait depuis l’antiquité
Portrait du roi de France Jean II, dit Le Bon, sur fond or, auteur anonyme.
Souci d’expressivité, rendu fidèle et réaliste.

1416
Henri Bellechose
De part et d’autre du Christ en croix : développement du martyre de Saint Denis (recevant la communion de la main du Christ dans sa prison, puis décapité en compagnie de ses deux compagnons, Rustique et Eleuthère.)
Œuvre contemporaine des peintres primitifs italiens, mais on ne trouve ici ni profondeur, ni rapport de proportion (on reste encore proche de l’esthétique du Moyen Age)

1455
Enguerrand Quarton (origines nordiques)
Christ mort entouré de la Vierge Marie et de Marie-Madeleine, ainsi que d’un donateur chanoine.
Représentation de la souffrance, expression de tristesse.

1512
Joos van Cleve (flamand)
Fond or, absence de lieu et de profondeur, mais reflet d’une fenêtre sur la boule monde que tient le Christ.

1514
Quentin Metsys (flamand)
Scène d’intérieur intime, marchand bourgeois.

1520
Titien (italien)
Dramatisation, le visage du Christ est dans l’ombre.

1530
Jean Clouet
François 1er : grand mécène et protecteur de la Renaissance
En France, la Renaissance s’exprime d’abord dans l’architecture, le renouveau de la peinture se fera plus tardif.

1562-1563
Véronèse (italien)
Très grande taille : la peinture à l’huile remplace les fresques. C’est d’abord à Venise que la peinture a l’huile a le plus de succès, car l’humidité altère les fresques, l’huile est plus adaptée au climat, et les toiles sont déplaçables.

1566
Antoine Caron
Inspiration : guerre de religion entre catholique et protestants. Décors antiques

1585
Jean Cousin le fils

Toussaint Dubreuil
Portrait historique réaliste, représentant Henri IV en héros mythologique. L’Hydre symbolise la Ligue catholique qui s’opposa à Henri IV (Henri de Navarre, huguenot protestant) et chercha à installer Charles de Bourbon sur le trône de France.

1625
Valentin de Boulogne
Peintre caravagesque. Cadrage serré sur les personnages, fond sombre : non lieu. Les musiciens s’appuient sur un bas relief aux motifs antiques : l’art, bien qu’en évolution, repose sur la base des maitres de l’antiquité. Opposition complète à Poussin qui préfère un art lumineux aux sujets nobles (cf Marin, Détruire la peinture).

1641
Simon Vouet
Venant de Rome, il est influencé par le Baroque, mais pour peindre à la cour de France il doit changer son style afin de correspondre au goût classique français (opposition artistique et politique entre Rome et Paris). Il introduit cependant la grande peinture au sein de la cour de Louis XIII.

1655
Nicolas Poussin
Poussin ne peint pas de grands tableaux : respect des règles d’Alberti (tableau trop grand = déformation)

Le paysage apparaît à partir du 16ème siècle. Il s’agit là d’une approche nouvelle qui correspond au goût de l’aristocratie qui réside volontiers à la campagne (manière de vivre des classes dominantes). Mais le paysage est souvent habité de références mythologiques ou bibliques.

1644
Claude Gellée (dit le Lorrain)
Paysage portuaire utopique

Les saisons
1660 – 1664
Nicolas Poussin
Quatre tableaux représentants les quatre saisons associées à des épisodes bibliques :
Printemps : la Genèse
Eté : Ruth (arrière-arrière-grand-mère de David) obtenant le droit de moissonner les terres de Boaz
Automne : la grappe de la terre promise
Hiver : le Déluge
Ces quatre œuvres on été peintes un an avant la mort de Poussin.
Chaque tableau est indépendant et raconte une histoire précise, mais ils sont tous reliés par leur double thématique (les saisons et la Bible).

1641
Philippe de Champaigne
Grand peintre classique sous Louis XIII, il fût également pédagogue et participa au débat entre coloriste et dessinateurs.

1642
Louis le Nain
Expressions des personnages, représentation réaliste et monumentale. 

1635
Georges de la Tour
Peintre caravagesque, influencé également par les flamands et l’art classique. Jeu de regard et de gestes : système narratif relevant d’indices.

1652
Samuel Van Hoogstraten
On se retrouve à l’intérieur, le lieu réservé et tenu par les femmes (la clé renvoie à la maitresse de maison), le jeu de lumière indique une porte ouverte (invisible) à l’extérieur, c’est-à-dire le lieu des hommes (les pantoufles renvoient à l’homme).

1769
Jean-Honoré Fragonard
Le personnage détourne le regard et semble ignorer la présence du spectateur (cf M. Fried, concept de la théâtralité). Son geste semble avoir été prit sur le vif, ainsi le portrait pourrait être multiplié avec d’autres positions. (annonce les séries du 19ème siècle à travers lesquelles les peintres cherchent à saisir la diversité des moments fragiles de l’existence)

1784
David
Penture néoclassique, rejet du baroque : sujet moral et civique à l’approche de la Révolution Française.
Néoclassicisme : instauré par Joseph Marie Vien, discours sur la peinture, retour à des sujets antiques, mise en valeur des vertus civiques. (annonce le romantisme : culte de la belle âme, goût pour l’antique et le passé médiéval)

La malédiction paternelle (dyptique)
1777
Jean Baptiste Greuze
La peinture de genre est élevée à l’égal de la peinture d’histoire, par le traitement moralisant du sujet. Diderot disait qu’on pouvait écrire le chapitre d’un roman à partir de chacun des tableaux du peintre.

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