Bienvenu sur ce blog réalisé par les étudiants de l’Université Rennes 2 qui préparent le concours de l’agrégation arts plastiques, et qui a pour but de mutualiser et partager des savoirs relatifs à ce concours.

Un grand nombre des articles que vous trouverez ici vous présenteront des fiches de lecture concernant les livres indiqués dans les différentes bibliographies relatives aux épreuves écrites.

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lundi 3 décembre 2012

L'oeuvre d'art : le jugement esthétique.


L’œuvre d’art
Béatrice Lenoir

Dans cet ouvrage, Béatrice Lenoir propose une sélection de textes significatifs autour de la notion d’œuvre d’art. Cette sélection s’organise en quatre chapitres : « L’art est-il imitation ou création ? », « Qu’est ce qu’une œuvre d’art ? », « Le jugement esthétique. » et « L’action de l’art. »
Je vous propose ici les résumés des extraits et des commentaires issus du troisième chapitre : le jugement esthétique.

p. 132
Chapitre III : Le jugement esthétique.

p.134
Léonard De Vinci

Les vraies sciences nous sont communiquées par les sens.

A travers cet extrait LDV combat la pensée de son époque qui, héritée de l’antiquité et du Moyen Age, estimait que la véritable connaissance ne pouvait être que d’ordre intellectuel, et que les arts mécaniques, impliquant une activité manuelle, asservissent l’homme. Dans la continuité d’Alberti (De pictura), LDV montre en quoi peindre un tableau, c’est retrouver, et reproduire les causes de la vision. Ainsi, la réhabilitation de la peinture, et l’élévation de l’art au rang des sciences et de la littérature, sont liées à la réhabilitation de la sensation.

Traité de la peinture (publié en 1651 à partir des manuscrits de LDV)

LDV fait la distinction entre
La discipline issue de l’expérience : la mécanique
Celle qui a son commencement et son aboutissement dans l’esprit : scientifique
Et celle qui procède de la théorie pour aboutir à l’opération manuelle : semi-mécanique

« Mais toutes les sciences me semblent vaines et pleines d’erreurs qui ne naissent pas de l’expérience. »
LDV explique que si nous doutons des certitudes soumises aux sens, nous devrions douter encore d’avantage des certitudes qui ne le sont pas, comme l’existence de Dieu.

« Les vraies sciences sont celles que l’expérience nous a communiquée par les sens, en fermant la bouche aux discuteurs. »

Les sciences vraies et évidentes font partie des sciences mécaniques, et de la même façon « tous les arts qui ont besoin de la main du scribe ; et l’écriture est du même genre que le dessin, qui est une partie de la peinture. Et l’astronomie et les autres disciplines passent par des opérations manuelles, après avoir été mentales ; de même la peinture est d’abord dans l’esprit de celui qui la conçoit, et ne peut venir à sa perfection sans l’opération manuelle. »

Les principes de la peintures établissent ce que sont le corps, l’éclairage, le volume, la figure, la distance, etc.
« Cela constitue la science de la peinture, résidant dans l’esprit du théoricien qui la conçoit ; d’elle procède ensuite l’exécution, beaucoup plus noble que ladite théorie ou science. »

« Celui qui méprise la peinture n’aime ni le savoir ni la nature. »
Car cette science examinatrice qu’est la peinture « est vraiment la fille légitime de la nature, car c’est la nature qui l’a engendrée. »

p. 136
Hume

Le goût perçoit les qualités de l’objet.

Hume s’oppose aux sceptiques qui considèrent qu’il est impossible d’établir une norme du goût, tant les goûts varient d’un individu à l’autre. Pour lui cette norme doit s’appliquer dans l’appréciation d’œuvres de qualité dissemblable. « La beauté, loin d’être relative à l’appréciation de chacun, est le fruit d’une expérience qui a permis de dégager les principes selon lesquels une œuvre plaît, quels que soient le pays ou l’époque auxquels elle appartient. »
Cette norme est donc « à la fois empirique et universelle. »
Cependant, « dans la mesure où les conditions d’une réception correcte sont très rarement réunies, le bon goût est une qualité rare et précieuse. » Enfin, le bon goût étant « ce sur quoi tous les hommes devraient s’accorder, si tous étaient sains », il apparaît comme « l’un des fondements de la société. »

Les essais esthétiques (18ème siècle)

Hume prend Homère en exemple puisqu’il est admiré au 18ème siècle à Londres et Paris autant qu’il l’était de son temps à Athènes et Rome.
« Pour un vrai génie, plus ses œuvres durent, et plus largement elles sont rependues, plus sincère est l’admiration qu’il rencontre. »

« Au milieu de la variété et du caprice du goût, il y a certains principes généraux d’approbation ou de blâme dont un œil attentif peut retrouver l’influence dans toutes les opérations de l’esprit. »

Certaines formes ou qualités particulières, de par la structure originale de la constitution interne de l’homme, sont calculées pour plaire et d’autres pour déplaire, et si elles manquent leur effet dans un cas particulier, cela vient d’une imperfection ou d’un défaut apparent de l’organe. »

« Il y a un état sain et un état déficient, et le premier seul peut être supposé nous offrir une vraie norme du goût et du sentiment. »
dans l’organe en bonne santé : uniformité complète ou importante de sentiments parmi les hommes = idée de la beauté parfaite.

« grande ressemblance entre le goût de l’esprit et le goût physique »
Il site un passage de Don Quichotte au sujet du vin (anecdote de la clé et du cuirs dans le tonneau).

« La beauté et la difformité, plus encore que le doux et l’amer, ne peuvent être des qualités inhérentes aux objets, mais sont entièrement le fait du sentiment interne ou externe. »

« Si les beautés de l’écriture n’avaient jamais été codifiées, ni réduite à des principes généraux, même si aucun modèle excellent n’avait jamais été reconnu, les différences de degré dans le goût des hommes n’en auraient pas moins subsisté, et le jugement d’un homme aurait tout de même été préférable à un autre. »

Le bon goût n’est possible que grâce à une délicatesse et une finesse des sens, exercées régulièrement.
« On reconnaît que la perfection de tout sens, ou de toute faculté, consiste à percevoir avec exactitude ses objets les plus précis. »

« La perfection de l’homme, et la perfection du sens ou du sentiment, son inséparablement unies. »

p.142
Kant

« Du rapport du génie au goût. »

« Le jugement de beauté correspond à un libre jeu de l’entendement et de l’imagination, et non à la reconnaissance d’une qualité de l’objet. Son caractère a priori fonde sa prétention à l’universalité ; les jugements de goût ne diffèrent donc, de fait, que pour des motifs empiriques. »
« Le jugement de goût est sans concept, c’est-à-dire qu’il n’est besoin d’aucune connaissance de ce qu’est l’objet pour le trouver beau. Mais, mis à part quelques cas (beauté libre), le jugement de goût n’est jamais pur, et la satisfaction prise à l’objet se mêle d’un jugement sur ce qu’il doit être (beauté adhérente). »
Le jugement de goût mêlant plaisir esthétique et plaisir intellectuel, le « bon goût » consiste à juger la convenance d’une œuvre par rapport à ce qu’elle représente.
Mais pour être réussie, une œuvre ne doit pas seulement correspondre au bon goût, elle doit avoir une âme, « c’est-à-dire ici le principe qui augmente la vie de l’esprit, en élargissant son pouvoir de représentation. »
Le rapport entre le goût et le génie est conflictuel, puisque le goût correspond à une série de lois préétablies, alors que le génie « produit son œuvre selon des lois originales. »

Critique de la faculté de juger (1790)

Le génie s’oppose à l’esprit d’imitation
« Apprendre n’est rien d’autre qu’imiter », « la plus grande capacité à apprendre ne peut, comme telle, valoir pour du génie. »

Kant fait la distinction entre les sciences, à travers lesquelles « le plus grand auteur de découvertes ne se distingue de l’imitateur et de l’écolier le plus laborieux », mais qui peuvent être enseignées et transmises, aux arts, à traves lesquels les génies s’expriment, mais dont la géniale pensée ne pourra jamais être ni apprise, ni transmise : « une aptitude telle que celle du génie ne peut pas être communiquée. »
Le génie est donc inné, unique et non transmissible.

Le jugement sur le beau n’est pas « déterminable d’après des concepts. »

Kant précise que le génie « ne peut procurer qu’une riche matière aux produits des beaux arts » et que « l’élaboration de cette matière est la forme exigent un talent façonné par l’école, afin d’en faire un usage qui puisse soutenir les exigences de la faculté de juger. »

Kant critique d’une part le faux génie, véritable « charlatan » qui « parle et décide comme génie », et d’autre part « le public, qui s’imagine sincèrement que son incapacité à connaître et à saisir clairement le chef-d’œuvre de l’intelligence procède du fait que de nouvelles vérités lui sont jetées en bloc, tandis que le détail (à la faveur d’explications convenables et d’un examen méthodique des principes) ne lui semble constituer qu’un gâchis. »

« Pour porter des jugements d’appréciation sur des objets beaux, comme tels, il faut du goût ; mais pour les beaux arts eux-mêmes, c’est-à-dire pour la production de tels objets, c’est du génie qui est requis. »

La beauté naturelle est une belle chose dont l’appréciation exige le goût, la beauté artistique est une belle représentation d’une chose, dont la possibilité exige du génie.

« Pour apprécier une beauté naturelle comme telle, je n’ai pas besoin de posséder au préalable un concept du type de chose que l’objet doit être » « la simple forme, sans connaissance de la fin, plaît par elle-même. »

« Mais quand l’objet est donné comme un produit de l’art et doit être déclaré beau comme tel, il faut, dans la mesure où l’art suppose toujours une fin dans la cause (et dans sa causalité), qu’un concept de ce que la chose doit être soit d’abord mis au principe du jugement. »
« Il faut, dans le jugement sur la beauté artistique, prendre en compte en même temps la perfection de la chose – ce dont il n’est pas du tout question dans le jugement sur la beauté naturelle. »

« Les beaux arts montrent leur supériorité précisément en ceci qu’ils procurent une belle description de choses qui dans la nature seraient laides ou déplaisantes. »
Mais il ne faut pas représenter la laideur de manière naturelle, sous peine de faire disparaître toute satisfaction esthétique au profit du dégoût.
Il faut donc représenter les choses laides (la mort, la guerre) « par une allégorie ou des attributs possédant une apparence plaisante, donc d’une manière seulement indirecte, par l’intermédiaire d’une interprétation de la raison, et non pas pour la faculté de juger simplement esthétique. »

Le génie doit exprimer son talent non pas dans un « libre élan des facultés de l’esprit » mais par une « lente et même pénible amélioration qui cherche à le rendre conforme à la pensée sans être préjudiciable pour autant à la liberté inscrite dans le jeu de ces facultés. »

p.150
Hegel

L’esthétique exclut le beau naturel

Pour Hegel l’esthétique concerne le bel art, et exclut donc le beau naturel. Contrairement à Kant et Hume, Hegel n’appui pas son esthétique sur ce que connaît le sujet, mais sur une étude du développement de l’art.
« L’art, rappelons-le, est pour lui la première façon que l’esprit à de se saisir de lui-même comme identique à tout ce dont il prend conscience. »
Alors que Kant voyait en la beauté naturelle « le symbole de la possibilité d’un accord entre les exigences de la raison et les lois de la nature », Hegel considère que la beauté naturelle « est inférieur à la beauté de l’art » pour la simple raison que l’esprit humain ne se manifeste pas à travers la nature, « or c’est cette manifestation seule qui est véritablement belle. »

Cours d’esthétique (19ème siècle)
Introduction

Hegel fait la critique du mot « esthétique » qui correspond à la « science du sensible ». De son côté, bien qu’il conserve le terme « esthétique », il privilégie une approche de l’art plus intellectuelle. « La formule qui, en toute rigueur, convient à notre science, est « philosophie de l’art », et exactement, « philosophie du bel art ».
« Nous excluons d’emblée le beau naturel. »

« Le beau de l’art occupe un rang plus élevé que la nature. Car la beauté artistique est la beauté née de l’esprit et renaissant toujours à partir de l’esprit, et dans la mesure même où l’esprit et ses productions sont supérieurs à la nature et à ses manifestations, le beau artistique est lui aussi supérieur à la beauté de la nature. »

« Or la supériorité de l’esprit et de sa beauté artistique sur la nature n’est pas une supériorité simplement relative : mais c’est l’esprit seulement qui est ce qui est véritable et comprend tout en soi, de sorte que toute chose belle est véritablement belle pour autant qu’elle participe de cette entité supérieure et en est le produit. En ce sens, le beau naturel n’apparaît que comme une réfraction du beau propre à l’esprit, un mode imparfait, incomplet, qui selon sa substance est contenu dans l’esprit même. »

p.153
Goodman

Quand y a-t-il art ?

Pour Goodman il ne faut plus se demander ce qu’est l’œuvre d’art, mais comment fonctionne l’œuvre. « L’étude porte donc non sur l’œuvre d’art, mais sur le rapport du sujet à son objet. » Goodman a une « conception sémiotique de l’œuvre d’art, comme système à déchiffrer selon une cohérence à chaque fois singulière. »

Manières de faire des mondes (1978)

Il faut admettre qu’une chose (qu’une objet) puisse « fonctionner comme œuvre d’art en certains moments et non en d’autres ».
« Qu’un objet soit de l’art – ou une chaise – dépend de l’intention ou du savoir qu’il fonctionne, parfois ou habituellement, toujours ou exclusivement comme tel. »
« Je fais valoir un trait saillant de la symbolisation : qu’elle peut aller et venir. »

p.157
Simondon

Objet esthétique, objet technique

Simondon considère que « l’objet technique s’oppose à l’œuvre d’art comme l’utile au beau. »
« La pensée technique comme lieu de l’instrumentalisation du monde, de l’autonomisation de l’objet, s’oppose à la pensée religieuse, qui affirme le primat de la totalité sur l’élément. A l’origine commune de ces deux pensées, la pensée magique ne distingue pas ces termes : les éléments sont expression d’une totalité où le sujet et l’objet sont indiscernables. »
« Le projet de la pensée magique est l’expression des qualités du monde qu’il découvre. Il n’est donc pas question de domination ou de maîtrise, mais plutôt d’insertion, de participation. »
« Dans la totalité constitué par l’homme et le monde apparaît comme première structure un réseau de points privilégiés réalisant l’insertion de l’effort humain, et à travers lesquels s’effectuent les échanges entre l’homme et le monde. »
« On pourrait nommer ces points singuliers des points clés commandant le rapport homme-monde, de manière réversible, car le monde influence l’homme comme l’homme influence le monde. »
« La scission de la pensée magique en pensée technique et pensée religieuse correspond à la disjonction et à l’autonomisation de ces structures (ou points clés) et de leur fond. […] La conséquence de cette scission serait la perte de toute expérience de l’unité du monde, si n’existait l’attitude esthétique. Celle-ci ne doit pas être comprise comme une réminiscence nostalgique de la pensée magique, qui portait en elle-même le germe de sa scission. C’est un type de pensée qui appréhende, dans chaque acte, ou dans chaque objet, la perfection qui lui fait dépasser le caractère fragmentaire de son origine. Ce ne sont donc pas les œuvres d’art qui produisent le sentiment esthétique. C’est parce que celui-ci préexiste qu’il y a des œuvres d’art. Elles ont cependant la fonction particulière de l’entretenir et de le préserver.»

Du mode d’existence des objets techniques 1958

« La réalité esthétique ne peut en effet être dite ni proprement objet ni proprement sujet. »
Elle « n’est pas détachée de l’homme et du monde comme un objet technique ; elle n’est ni outil ni instrument ; elle peut rester attachée à l’homme ».
« L’activité technique, au contraire, construit à part, détache ses objets, et les applique au monde de manière abstraite, violente. »

« C’est bien l’insertion (dans le monde) qui définit l’objet esthétique, et non l’imitation. »
« L’œuvre, résultat de cette exigence de création, de cette sensibilité aux lieux et aux moments d’exception, ne copie pas le monde ou l’homme, mais le prolonge et s’insère en eux. » « L’œuvre esthétique fait bourgeonner l’univers, le prolonge. »

« Plus détaché du monde et de l’homme que l’ancien réseau de points clés de l’univers magique, le réseau spatial des œuvres d’art est, entre le monde et l’homme, une médiation qui conserve la structure du monde magique. »

« Tout objet technique, mobile ou fixe, peut avoir son épiphanie esthétique, dans la mesure où il prolonge le monde et s’insère en lui. Mais ce n’est pas seulement l’objet technique qui est beau : c’est le point singulier du monde que concrétise l’objet technique. »
« La découverte de la beauté des objets techniques ne peut être laissée à la seule perception : il faut que la fonction de l’objet soit comprise et pensée ; autrement dit, il faut une éducation technique pour que la beauté des objets techniques puisse apparaître comme insertion des schèmes techniques dans un univers, aux points clés de cet univers. »
« Il faut que la fonction de l’objet soit comprise pour que sa structure, et le rapport de cette structure au monde, soient correctement imaginés, et esthétiquement sentis. »

p.164
Danto

La connaissance du monde de l’art

Danto est ici conventionnaliste ; est artistique ce qui est défini comme tel par une communauté compétente, constituée par les critiques et les connaisseurs : « ces choses ne seraient pas des œuvres d’arts sans la rhétorique et les histoires du monde de l’art ». Cette analyse condamne ainsi l’idée qu’il pourrait exister un jugement esthétique autonome ayant vocation à l’universalité, puisque la reconnaissance de l’œuvre d’art n’exige que l’identification de critères définis par des spécialistes, indépendamment de toute appréciation portant sur l’objet. »

Le monde de l’art (1964)

« Voir quelque chose comme de l’art requiert quelque chose que l’œil ne peut pas apercevoir – une atmosphère de théorie artistique, une connaissance de l’histoire de l’art : un monde de l’art. »

Danto fait un commentaire sur les Brillo Box de Warhol.
« Pourquoi les gens de chez Brillo ne peuvent pas fabriquer de l’art et pourquoi Warhol ne peut que faire des œuvres d’art. Eh bien, les siennes sont faites à la main, naturellement. »

« Ce qui finalement fait la différence entre une boîte de Brillo et une œuvre d’art qui consiste en une boîte de Brillo, c’est une certaine théorie de l’art. C’est la théorie qui la fait entrer dans le monde de l’art, et l’empêche de se réduire à n’être que l’objet réel qu’elle est. »
« Afin de la voir comme faisant partie du monde de l’art, on doit avoir maîtrisé une bonne partie de la théorie artistique aussi bien qu’une part considérable de l’histoire de la peinture récente à New York. Ce n’aurait pas pu être de l’art il y a cinquante ans. »

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