Bienvenu sur ce blog réalisé par les étudiants de l’Université Rennes 2 qui préparent le concours de l’agrégation arts plastiques, et qui a pour but de mutualiser et partager des savoirs relatifs à ce concours.

Un grand nombre des articles que vous trouverez ici vous présenteront des fiches de lecture concernant les livres indiqués dans les différentes bibliographies relatives aux épreuves écrites.

N’hésitez pas à ajouter vos commentaires, indications et liens utiles.

lundi 18 mars 2013

esthétique : question du banal et du quotidien dans l'art


Le fragment et le quotidien dans l'art.
M1 arts plastiques_Pierre-Henry Frangne

INTRODUCTION
1_le fragment :
apparaît au 18ès le goût pour l’œuvre fragmentée, ruine, le « non-finito »
1 Vient de transitivité en même tps intransitivité
2 Un résultat. Ce qui reste de la totalité
3 valeur d'un rien PLOTIN : « la matière c'est le mal » : la matière est lieu du fragment

NIETZSCHE penseur du fragment. Reprend idées pré-socratiques dont reste que quelques écrits :
HERACLIT penseur du temps. Le temps s'oppose à l'éternité. Affrontement être et non être. Pour penser le temps, une chose doit devenir autre que ce qu'elle est, tout en restant elle même. Penseur de la guerre= le temps, affrontement de l’œuvre et du néant.
« de l'arc son nom est vie, son œuvre est mort »
l'arc= tension= contraction de la vie et la mort. Il condamne ceux qui croient en l'éternité, n'existe pas, illusion métaphysique.
NIETZSCHE reprend cette intuition, la réalité est le chaos, aspect désordonné lacunaire, fragmentaire des choses.
Il veut soigner l'homme occidental contre ses pensées Héracliterienne,
illusion, « idole » du « bien_beau_vrai »
Pensée belliciste : arme de guerre contre idoles : « Dieu est mort » Reconnaître la réalité comme fragmentée, idée du chaos. Penseur anti-métaphysque. Relève d'une pensée perspectiviste.
Les SOPHISTES : chaque homme mesure le monde de son point de vue.
NIETZSCH « chacun mesure, palpe, façonne le monde, selon sa propre force. Il n'y a plus de valeur en soi, chacun produit pour lui même une valeur. »
Philosophie musicale, art du temps→ nous confère le sens de la multiplicité, source tragédie grecque.
PLATON aspect tragique de l'existence : combat et contradiction
« L'art nous a été donné pour ne pas mourir de la vérité »

Double réhabilitation :
-des apparences :
critiquées par P comme simulacre . Chez N il n'y a que des apparences infiniment variées. Pas d'essence des apparences. → « Dieu est mort »
N « l'apparence est pour moi la vie et l'action même »
-de l'art :
art démultiplie les apparences. L'artiste fait corps avec la vie, démultipliant les points de vue. Chaque œuvre est un point de vue sur le monde.
« la vie est une grande artiste. »
N. fait de l'art une des actions 1ere de l'homme. Art = maîtrise des désirs. La vie est ivresse, danger car ds l'ivresse on perd son « moi » → vision tragique, besoin de courage.
Ivresse qui se trouve ds l'existence.

Danse et musique = arts du temps

Danse :
= modèle. Le philo doit savoir danser avec les mots et la plume. Art instable équilibre déséquilibre → art du tps et du corps « le corps est une gde pensée » : abolition ame/corps

Musique :
WAGNER œuvre d'art totale qui s'adresse à tous les sens
pensée fragmentariste de l'ivresse. L'homme ne peut clore le réel. Pensée qui détruit le principe d'identité tout est dans le manque, la démesure, le mouvement, le déséquilibre. = philosophie d'éclat


2_le quotidien :
Au 20è l'art devient art du quotidien. La vie quotidienne nous apparaît comme fragmentaire c'est à dire lacunaire (pas de commencement ni de fin, un avt et un après)
la vie quotidienne :
  • un ordre
  • une normalité
  • état de constant
  • nous enveloppe
  • anonymat
  • utilité
  • symbiose communication
  • commune à tous les homme

  1. Le quotidien est la vie elle même
  2. fragment. Un flux neutre, coexistence des choses et des cs. la vie quotidienne nous arrive pré-réflexive. Non fragmentée comme une enveloppe ds l'inconscience
  3. distinction quotidien et babal : banalité est le jugement neg et péjoratif de notre cs sur la vie quot.
« l'air de la vie rend libre » Max WEBER
La vie quotidienne impose un ordre, ns enveloppe ms peut engendrer sentiment neg. Inquiétude face à l'anonymat, face à la banalité. Si trop immergé ds un gd flux, noyé, abs de sens. La vie paraît grise : banale.
lutte entre vie quotidienne que l'on ne peut échapper et la banalité qui ns procure sentiment neg auquel ns cherchons à échapper.

Martin HEIDEGGER Etre et temps : la cs identifie sur un mode malheureux le banal. phénoménologue idée de crise //psychanalyste
thèse : la conscience existe. « Dasein: être là » Les choses Ø « existent » ms elles sont : « c'est »
La cs en même temps qu'elle est, elle existe. S'interroge sur ce qu'elle est. Ainsi pour la cs l'existence humaine est un pb car impose qu'elle est. Ainsi pr l'existence humaine est un pb car impose d'elle même sa propre mort : « un être-pour-la-mort » dim onthologique
« dès qu'un homme est né, il est assez vieux pour mourir » mode malheureux
// SARTRE La nausée la cs de la nausée
Avoir cs que ns sommes relié au monde. Vivre ds le monde c'est visé le monde.
« toute cs est consciente de quelque chose » la cs vit ds le monde ordinaire de manière préoccupée et soucieuse de ce qu'elle vise.
Alors elle s'oublie elle même ds son monde environnent préoccupée par soucis d'outilité : « Umwelt » qd on a bcp à faire, on s'oublie soi même. Nous sommes préoccupé par un soucis d'usage, « d'outilité », ce qui sert. L'outil renvoie à la pluralité des outils. N'a d'existence que relationnellement, inséré ds un système de relation (ex : voiture: fabrication, vente,..) et n'a de sens que par celui qui s'en sert. « un être-en-commun. »
La vie ordinaire est par def partagée, sociale. Ms aussi soucis des autres, mutuel « le sentiment de l'assistance » une contradiction sociale et commune ms en contradiction avec notre volonté d’acquérir notre indépendance, notre singularité. Notre vie quotidienne ns enferme ds l'anonymat du « on » ns ne sommes pas véritablement auteur de nos actions.
Critique du « on » = « das man »
Nous sommes conditionnés. La liberté est de l'ordre de la mystification, elle est nécessaire ms illusoire. Notre vie quotidienne est banale car ns ramène à notre « être dans la moyenne ». A la fois étouffement du « on », à la fois rassurant, ns vivons ds cette contradiction, passant d'un sentiment à l'autre, même si ns avons du mal à assumer le « on ». Cs sclérosée de l'existence humaine, elle est réifiée : vouée à l’extériorité
cf SARTRE ns sommes choses parmi les choses (processus réification)
« l'enfer c'est les autres » ms être face à autrui est un ê regardé

Henri BERGSON : L'homme est un être de langage, qui est un agent banalisant. C'est un instrument qui réifie l'existence humaine, qui transforme la pensée en chose car = un outil. L'homme= homa fa fer= parler pour faire. Outil car nécessité de communiquer pr construire une société. Le langage fait obstacle à la singularité.

HEIDEGGER propose de sortir de la banalité pr l'expérience artistique ou esthétique du spectacteur . L'art est une expériences libératrice.
BERGSON e détache du « voile épais de l'utilité ». la poésie est renaissante, ouvre sur la réalité, ns libère des expériences premières.
H : « la non banalité, n'est pas au delà du monde. » l'homme à cs de ce qu'il est « être fendus » H et S l'être humain est « un être-pour-la-mort ». le tableau revèle la vérité de l'homme comme une « sentinelle du néant » (cf chaussures de Van Gogh : ns sort de la banalité ms pas de la vie ordinaire, montre effort du travail)
l'art a pour fonction de représenter le quotidien fragmenté.
Ce quotidien est chez eux comme transfiguré, représenté pr être racheté.

3_Le quotidien fragmenté : disqualification, transfiguration, acceptation :
HEIDEGGER et BERGSON :
  • Critique de la vie quotidienne, jugement neg qui montre banalité du monde fragmenté et stéréotypé
  • sortir de la vie quotidienne par l'expérience artistique car l'art donne la vérité des choses et de l'homme comme être qui fonde cette vérité au risque tumulte
  • le refus de la banalité est un combat face au quotidien sur lequel on s'appuit ms qui souhaite s'en émanciper. Le quotidien est relevé car pas de monde transcendnat « dieu est mort ».

Implique :
I _art fonction d'échapper au quotidien_ conversion « hors quotidien »
II_art comme transfiguration et rachat du fragment et du quotidien
III_art accepte le quotidien, le fragment comme tel : art contemporain

I ART COMME CONVERSION ET FUITE EN DEHORS DE LA BANALITÉ ET DU QUOTIDIEN :

  1. Première posture : la fuite hors de la banalité vers un autre monde qui serait véritable lieu de la Beauté :

BAUDELAIRE « anywhere out of the world »
lieu de la beauté ds monde intelligible cf PLATON trad esthétique:hierarchisation au sommet monde des idées : Bien, Beau, Vrai

PLOTIN (3è s 6 livres de 9 traités recueillis par son élève)
Les Ennéides V8 De la Beauté intelligible
Qu'est ce qui fait qu'une maison est belle ? C'est l'IDEE de la maison, qui est indivisible et se pense, non les pierres, non le corps matériel qui les obscurcie . Ns invite à la PURIFICATION d'où sa métaphore de « l'homme embourbé », recouvert de crasse. La vie ordinaire est laide et impure, recouverte et opaque. Pour voir la beauté, la contempler intellectuellement en passent par la purification, catharsis. Métaphore de la sculpture : enlever de la matière.
« enfuyons nous donc de notre chère patrie (..) notre patrie est le lieu d'où nous venons et notre père est là-bas » (V8)
se détacher de la séduction de la beauté. Elle n'est pas sur terre, notre origine vient du monde intelligible. Notre fuite « ce n'est pas avec les pieds qu'il faut l'accomplir » il faut « réveiller cette faculté que tout le monde possède » = l'âme. Il faut « fermer les yeux » nos yeux ne voient que des corps laids, il faut réveiller l’œil intérieur. Il faut abandonner les formes prosaïques pour le monde des idées.
la beauté est une morfè (forme comme idée) sans skéma (sans forme visible)
Le visible n'est beau que parce qu'il nous invite à saisir derrière lui l'invisible
La recherche de la beauté relève d'un voyage. Chez PLOTON le malheur de l'homme est d'être un être indivisible, séparé. Pour échapper à la laideur il faut faire l'expérience de l'unité en échappant au monde ordinaire.
Abandonner la réalité prosaïque :
-traversée du sensible : passer par la division du sensible : vision intellectuelle
-instrument de réminiscence (se souvenir notre origine divine, monde intelligible
Nvelle def de la beauté (I 6) Du beau : La beauté se trouve dans l'âme

revient sur l'idée de la beauté comme symétrique (PLATON) ce n'est pas faux ms « beauté paresseuse » insuffisant comme le plus bas. Car un beau visage symétrique devient laid qd c'est celui d'un cadavre. Ce qui fait la beauté du visage, c'est la vie, l'âme, échappe au corps. La véritable beauté n'est pas ds l'agencement harmonieuse de la multiplicité ms ds la simplicité ( cf lumière du soleil) Époque médiévale : fond or « skemone »= sans éclat indivisible → justifier la beauté, fuir multiple.
Art est un instrument de réminiscence : on accède au delà du temps dans l'éternité (cf cathédrales gothiques)

BENJAMIN à propos des fleurs du mal : « Dans quelque mesure que l'art vise le beau, et si simplement même qui le « rende » c'est du fond même des temps(...) qui le fait surgir »
l'art livre l’expérience de la beauté qui se situe ds l'éternité.

BEAUDELAIRE spleen et idéal (partie I) la poésie pr ns faire accéder à cet idéal, qui ns est interdit : nostalgie 19ès

PROUST madeleine : réminiscence de l'enfance
« extra temporalité de l'homme »
    2. deuxième posture de la fuite hors de la « terreur du banal » (VALERY), substituer sans soubassement métaphysique ou religieux l'unité harmonieuse de l'oe à la dissémination de la réalité ordinaire → trad Aristoténicienne La Poétique

Max WEBER « désenchantement du monde » la réalité s'est dépouillée de tte magie et charme car devenu monde de science.

PASCALE « « le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie » le monde était a interpréter car était créer par Dieu ms avec science on le comprend, le calcule.

NIETZSCHE « Dieu est mort » nous vivons ds immanence du monde

MALARME « fuir ce monde ? On en est. »
≠ PLOTIN plus de fuite du monde
la réalité prosaïque est la conception de l'homme moderne. Homme sans dieu, sans transcendance. Transfiguration du fragment et du quotidien.
Art n'est pas séparé de la vie M. La dernière mode banalité prend de l'importance
Art de plus en plus naturaliste : amené à un nv supérieur de beauté arraché de leur banalité laide.

ARISTOTE l'art est naturel à l'homme. Il apprend en imitant et en prend du plaisir. Apprécies choses laides
Art : clos sur lui même = unité/logique/organisation cf tragédie
vie : désordre, événements relatifs
L'art est une épuration du réel ordinaire. On comprend ce que ds la réalité ns ne comprenons pas.

Époque classique : médiation, transmettre un contenu, histoire mytho
Époque moderne : subjectivité, quotidien
cf COURBET : gd format, MANET touche pinceau
« héroïsme de la vie moderne » BAUDELAIRE

Fuite hors du prosaïsme devenu impossible. Le banal est notre condition d'hommes divisés, vivant dan la pure extériorité ou matérialité.


II ART COMME TRANSFIGURATION ET RACHAT DU FRAGMENT ET DU QUOTIDIEN :

Le naturalisme de l'art moderne oriente les oe vers acceptation du quotidien comme tel, sans mythe ms sans non plus opacité fragmentée. Équilibre que l'on retrouve PEINTURE HOLLANDAISE  : un art de la splendeur du prosaïque qui fait l'éloge du quotidien pour faire l'éloge de la liberté humaine.

Contrairement à l'art italien qui est narratif et rhétorique, l'art hollandais est descriptif : peindre, c'est dépeindre (cf S. Alpers, L'Art de dépeindre, ) « Les images hollandaises ne déguisent pas une signification, elles ne la cachent pas sous une apparence, mais montrent […] que les sens, de par leur nature même, s'insèrent dans ce que les yeux sont à même de saisir » (Alpers) En peignant comme dit Hegel « les raisins, les fleurs, les cerfs, les arbres, les dunes, la mer, le soleil, le ciel, les ornements et les décors des ustensiles de la vie quotidienne, les chevaux, les guerriers, les paysans », l'art hollandais s'est fait instrument d'« appropriation du monde profane» (Hegel Cours d'esthétique) qui transforme le tableau, d'une part en un instrument dedécoupe du réel (pas de cadre préalable aux bords du tableau, pas de théâtralité) et, d'autre part, en une surface « sur laquelle des mots et des objets peuvent être copiés ou inscrits » et qui est comparable à un miroir, à une carte géographique, mais pas à une fenêtre (Alberti)
HEGEL l'art mimétique n'a plus aucune valeur.
Art ≠ imitation, ms = expression de l'esprit comme intériorité.
HEGEL fait pourtant éloge de la peinture hollandaise, car descriptive et dénotative. : « peindre c'est dépeindre »
narratif et rhétorique. Peinture rusée : plaisir de se faire tromper : objet : esprit du peuple hollandais + esprit de tous les hommes → ultime perfection de la peinture.
Renvoie à l'homme son acti laborieuse. Plus une énigme,
l'homme = créateur = Dieu.
Monde limité, concret, temporel, soumis destruction, labeur, désir
liberté / abstrait / sérénité / plénitude
Idéalité de l'union de ce qui est contradictoire : subjectif/objectif esprit/matière intérieur/extérieur
Réalité descriptive, pose du monde dans « son accidentalité » monde ordinaire = fragmenté, exprime esprit du peuple « volksgeist » valeur du 17ès. Pays le plus libre politiquement, + riche pays. Liberté de la nature. « étalage » de la vie, jetée sur la toile ce fait sans ostentation, ni modestie.
«  c'est le dimanche de la vie qui écarte tout ce qui est mauvais »
exprime tout homme : c'est pour cela que tous sont émus.
La liberté est l'union harmonieuse du sujet et de l'objet, du théo et du pratique . La maîtrise de soi passe par la maîtrise du monde. Ce n'est pas une peinture des choses. Monde matériel mis en spectacle de façon transparente, allégé ≠ opacité du monde ordinaire. Peinture de la réfraction de la lumière. Un peinture spirituelle, intériorité. Intériorité de la matière extérieur à la temporalité. Allégé par une lumière, le réel est déréalisé, intériorisé, la peinture se fait musique. Une musique où«  les objets tirés de l'intériorité » :transfiguration du banal

expérience du voyant et du vu
l'esprit liquéfie le monde dans la pensée sans la radicalité
peinture et artiste se montrent .L'art n'est pas un jeu des apparences ms il manifeste l'esprit par l'intermédiaire des apparences.

→ sommet de l'art et début de sa dissolution

XVIIIè - XIXè intériorité subjective prépondérante.
Romantisme : fragmentation qui abandonne la beauté pour une vie intérieure et vie extérieure par le vécue.

XXè s : le SURREALISME André BRETON manifeste 1924
Rupture beauté trad : - platonicienne hors du temps
  • fuyant le quotidien et le religieux
  • critique de la beauté intell passant par l'ordre et l'harmonie
    « la beauté sera convulsive ou ne sera pas »
    oxymore, beauté contradictoire : esthétique du fragment
    refus de la banalité. Le quotidien doit être enchanté, pas par dieu ms par le merveilleux
    Ils font des opérations qui vont à l'encontre des exp. Quotidiennes et de la raison.
LAUTREAMONT def la beauté comme une rencontre, dc pratique du fragment : « la beauté est la rencontre fortuite sur une table de dissection, d'un parapluie et d'une machine à coudre »
briser la logique ordinaire et rationnelle. Pr découvrir la réalité il faut faire s'entrechoquer les objets du quotidien. Fuir le banal par explosion, fragmentation pour qu'il nous apparaisse comme merveilleux.

III L'ART COMME VOLONTE DU QUTIDI+EN ET DU FRAGMLENT COMME TEL : art contemporain

1_l'Assemblage, collage, montage :
  • un bricolage au sens de LÉVI-STRAUSS, c'est-à-dire d'une activité qui ne s'empare pas du réel en s'emparant d'abord de ses instruments ou machines, mais qui « s'arrange avec les moyens du bord"
hétérogénéité des éléments du réel, bricolage
  • œuvre est un élément de la réalité, ne représente plus la réalité perte dimension ontologique. Emprunter à la réalité, l'intégrée comme tel imitation
  • Le collage fait perdre son autonomie : ≠ KANT l'art pour l'art, : plus art pour art car devient un instrument, un OUTIL, intervention sur réel ex HAUSMANN /politique
  • faire perdre sacralité de l'art. Faire entrer ds BANALISATION, et même art du déchet : « savez vous ce que c'est que l'art ? Un pavillons de merde » Kurt SCHWITTERS
« dé-définition de l'art » ROSENBERG, abolition des limites

2_ ready-made :
Rassemble le quotidien et le fragment. Ce n'est même plus une œuvre ms une IDEE, un « Speach art » : art du langage. « par le langage on peut transformer n'importe quoi en ready-made » GRENNBERG
art TAUTOLOGIQUE « what you see it's what you see » rien d'autre. Prise de doute, vertige, est ce de l'art ? « objet anxieux » ROSENBERG

3_photographie :
photo // ready-made choc violent à la fois art et non art :
  • abaissement de l'art pr nous ramener à la réalité
  • trace du réel
  • banalité, trivialité
principe d'hétérogénéité : découper ds le réel tel qu'il est désordonné
photo : reproduction, sérialisation, temporalisation, fragmentation, matérialisation oe classique
« là ni fantaisie, ni supercherie, la vérité nue » DE CORMENIN La lumière
« l'image dépouillée des idées qui l'accompagnent » TALBOT le pinceau de la nature
« ça a été » BARTHE La chambre claire
photo considérée comme une machine, objective, méprisée par les artiste
Sérialisation /démultiplication : pas 1 original, monde des événements, non des
objets, valeur du temps.
Art fragment/coupure : alors que la peinture est un système, fermée, la photo est
ouverte, suppose un hors champs, elle est transitive. L'image est violenta car nous montre ce que ns ne voyons pas : « la photo montre l'inconscient de la vie » BENJAMIN
extériorité : photo non spirituelle, art que immanence (L'immanence est un terme philosophique qui désigne le caractère de ce qui a son principe en soi-même.
Un principe métaphysique immanent est donc un principe dont non seulement l'activité n'est pas séparable de ce sur quoi il agit, mais qui le constitue de manière interne.  transcendance, )

4_le cinéma :
BENJAMIN l’œuvre d'art à l'heure de sa reproductibilité technique 1936
« la perte de l'aura » « pure valeur d'exposition »
c'est un montage, divertissement, non tradition. Art du mouvement (caméra) et du temps. Ciné est matérialiste:regard sur les choses cf Le parti pris des choses
art de l’intériorité et de l'extériorité : à la fois matérialiste, à la fois subjectiviste et psychologique.
Époque volonté briser frontière ART et VIE cf PANOFSKY. On ne pourrait supprimer le cinéma sans que les gens s'en aperçoivent. Importance particulière car 3 postures :
  • position de la fuite en dehors du quotidien, fragment (mythe moderne)
  • transfiguration de la réalité ordinaire
  • fragment et quotidien comme tels
« « la réalité du réel » (Pierre Campion ) qui n'est ni pensée comme trop réelle et étouffante (et de laquelle il faudrait sortir), ni pensée comme « de trop peu de réalité » comme dit Breton (et dont il faudrait montrer la pesanteur). Musil écrivait :
D'ordinaire, un troupeau n'est à nos yeux que de la viande de bœuf qui paît. Ou un sujet pittoresque sur un bel arrière-plan. Ou bien, on n'y fait presque pas attention[75].
Le cinéma, et l'art dans son ensemble, ne sont-ils pas ce qui justement nous permet d'échapper à ces trois modes de la perception ? » Pierre-Henry Frangne






1 commentaire:

  1. Ce n'est pas grand chose, mais la citation exacte de Weber est : « L’air de la ville rend libre » Max WEBER

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