Bienvenu sur ce blog réalisé par les étudiants de l’Université Rennes 2 qui préparent le concours de l’agrégation arts plastiques, et qui a pour but de mutualiser et partager des savoirs relatifs à ce concours.

Un grand nombre des articles que vous trouverez ici vous présenteront des fiches de lecture concernant les livres indiqués dans les différentes bibliographies relatives aux épreuves écrites.

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mercredi 7 novembre 2012

La place du spectateur


La place du spectateur
Esthétique et origine de la peinture moderne
M. Fried



« des peintres tels que Louis, de Noland, Olitski, Poons et Stella, et le sculpteur Anthony Caro. De l’étude de leurs œuvres, je concluais que celles-ci avaient toutes en commun d’ignorer, en quelque sorte, la présence du spectateur. » (p.1)

« la critique a, tout autant que la peinture, besoin d’être interprétée » (p.11)

« On ne trouvera dans les pages qui suivent aucun effort pour ancrer l’art et la critique dans les réalités économiques, sociales et politiques de l’époque (…). Je tiens, en effet, à mettre fin aux confusions que ces interprétations ont suscitées. » (p.15)

Chap.1 La primauté de l’absorbement

Fried parle d’ « absorbement » quand il s’agit de l’attitude des personnages du tableau de Greuze, La lecture de la Bible. Les personnages sont absorbés par cette lecture, envoûtés. Alors que d’autres sont dans l’action (le petit garçon voulant jouer).

« La Porte distingue  (…) l’action de la grand-mère qui retient l’enfant « machinalement » et comme inconsciente de ce qu’elle fait. L’aspect presque somnambule du geste de cette femme souligne, à ses yeux, l’intensité de son absorbement dans les pensées et les sentiments que la lecture éveille en elle. » (p.26)

(suggestion de lecture : commentaire de l’abbé Laugier sur le Salon de 1753 et autres)

Au sujet du tableau de Chardin « Un philosophe occupé de sa lecture ». L’abbé Laugier écrit : « Il s’agit cette fois de la lecture silencieuse et de la méditation d’un unique personnage qui, seul dans son étude, ne manifeste aucune émotion. » (p.27)

« leur beauté intéressante réside principalement dans l’expression des têtes » (p.35)
(description de Baillet de St Julien de La prédication de Saint Augustin devant Valère)

« Il est désormais clair que l’évolution de la représentation de l’absorbement implique un déplacement majeur du rapport entre le tableau et le spectateur (…). C’est dire qu’afin de paraître absorbés, les personnages devaient avoir l’air d’oublier la présence du spectateur. » (p.62)

Chap.2 Vers une fiction suprême

Peinture de genre différent de peinture d’histoire.

« Du Bos (démontre) empiriquement que le pouvoir que possède un tableau (…) est fonction du pouvoir que possède son sujet dans la vie réelle. » (p.70)

« Les natures mortes, les paysages et les tableaux de genre n’étaient pas toujours incapables d’intéresser le spectateur, mais leur technique seule (et non pas leur sujet) pouvait éveiller leur intérêt. » (p.70)
Hiérarchie des sujets de peinture. Peinture d’Histoire 1er : le Font de Saint Yenne et le comte de Caylus.

Incohérence de Diderot :
D’un côté : « la grandeur de Chardin résidait principalement dans sa capacité à triompher de la trivialité. »
« il croyait en revanche que des tableaux d’histoire, si mal exécutés soient-ils, pouvaient retenir l’attention du spectateur par la force de leur sujet et de leur composition d’ensemble. » (p.71-72)

Représentation de l’action : peinture d’Histoire (« meilleure image de l’âme humaine » pour Diderot et ses contemporains)
Représentation de l’absorbement : peinture de genre

Rapport entre peinture et drame.
Tragédie : plusieurs tableaux : pathétique++

« Rendre la vertu aimable, le vice odieux, le ridicule saillant, voilà le projet de tout honnête homme qui prend la plume, le pinceau ou le ciseau. » (p.80) Diderot

« il existait en outre à ses yeux un rigoureux parallélisme entre art et nature, ou plutôt entre ce que la nature est et ce que l’art devrait être. » (p.87)

Diderot envisage l’art dans une perspective moralisante.

« Au milieu du XVIIIème siècle (…) : les critiques et les théoriciens français commencent à penser que c’est au tableau même désormais, sinon de réaliser, du moins d’affirmer fortement la présence devant lui du spectateur. » (p.96)

Sur Diderot « plaidoyer pour l’inexistence du public, une défense de l’illusion qu’il n’y a aucun spectateur dans la salle, que nulle attention ne doit lui être portée. » (p.100)

« le désir de faire impression sur le spectateur et de solliciter ses applaudissements détruit les éléments de persuasion et gêne l’illusion. » (p.104)

Chap.3 Le tableau et le spectateur

« Les règles du portrait demandaient (…) qu’on exposât le sujet (le modèle) au regard du public. » (p.113)

Deux conceptions chez Diderot : dramatique et pastorale : exclusion/inclusion du spectateur (respectivement)

« la signification morale de l’œuvre dépendait d’une représentation convaincante de l’absorbement. » (p.149)

Perspective // position du spectateur.

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