BALZAC
LE
CHEF D'OEUVRE INCONNU
LE
LIVRE DE POCHE, 1995
Le
Chef-d’œuvre inconnu est une nouvelle
d’Honoré
de Balzac publiée dans le journal l'Artiste
sous le titre de Maître Frenhofer, en août 1831,
puis toujours dans le même journal sous le titre Catherine Lescault,
conte fantastique, la même année. Paru une nouvelle fois dans les
Études philosophiques, en 1837,
il est intégré à La
Comédie humaine en 1846.
Il s'agit d'une réflexion sur l'art. L'action se passe à Paris,
elle nous mène à l'atelier de Franz Porbus puis nous accompagnons
les personnages chez l'un d'entre eux : Maître Frenhofer. Plus tard,
nous suivons le jeune Nicolas Poussin dans la sous pente qu'il
partage avec sa jeune femme.
Ce
texte apparaît comme un imitation voir un pastiche d'HOFFMANN. ( Je
n'ai pas poussé les recherches sur ce point)
Il
se veut entre réalité et fiction faisant appel à des personnage
ayant une existence réelle et d'autres totalement fictifs.
- J'ai choisi de diviser le récit en 4 grandes parties suivant les lieux du récit. Je résume de manière simplifiée.
Première
partie du récit : La
figure mystérieuse de l'artiste et la notion de beau.
LIEU
: Dans une auberge, l'atelier de Franz Porbus.
Nous
suivons Nicolas Poussin encore jeune. Livré à son goût et sa
ferveur pour l'art et la peinture, le jeune novice cherche à faire
ses preuves auprès d'un grand Maître. Son choix est désigné en la
personne de Franz Porbus. Devant la porte de son atelier, Poussin
hésite à frapper. C'est alors qu'un vieillard fait son entrée et
frappe à la porte. En ouvrant, Porbus fait entrer les deux hommes,
pensant que poussin est un amis du vieillard.
Dans
l'atelier, Poussin est émerveillé par toutes ses toiles. Il assiste
à une scène qui le révolte entre les deux hommes. Le vieillard
s'avère être une personne très suffisante qui considère le
travail de Probus insuffisant, ne pouvant égaler la réalité. Il
lui reproche le dessin, la couleur... Poussin ne peut s'empêcher
d'intervenir pour défendre son « idole ».
Eclate
alors une discussion entre les trois hommes. D'abord septique et ne
pouvant accorder aucun crédit aux propos du vieillard Poussin ne
peut convenir à considérer les oeuvre du Maitre Probus comme
quelque chose d'inutile. Puis, le vieillard décide de corriger
l'oeuvre qui se trouve devant eux. Poussin se rend alors compte du
grand savoir que possède cet homme et cherche à connaître son nom.
Deuxième
partie du récit : entre
curiosité et la soif de savoir.
LIEU
: chez
le vieillard.
Nous
retrouvons Poussin et Probus chez le vieillard piqué par la
curiosité car Poussin ( plus que Probus ) aimerait connaître les
secrets artistiques de cet homme (qu'il trouve alors encore plus
captivant que le maître qu'il souhaitait égaler au début du
récit). Cette partie se concentre autour d'un dialogue entre les
hommes, ils cherche a questionner Maître Frenhofer pour apprendre à
égaler le réel avec leur peinture. Maître Frenhofer s'avère être
un peintre de renommé mondiale qui est le seul à exceller dans la
représentation mimétique des êtres et des choses. Au fil de la
discussion Maître Frenhofer ne dévoile rien mais parle d'un tableau
qu'il fait depuis plus de 10 ans. Le tableau d'une femme qu'il
retouche chaque jour pour arriver au plus proche de la vision. Les
deux hommes sont très intrigués par cette toile qui semble être
époustouflante. Mais le vieillard refuse de la montrer a qui que se
soit car elle lui appartient. Il développe des argumentaires autour
de la femme, de son tableau et la notion de possession, fidélité,
pudeur... L'homme admet qu'il pourra laisser son tableau visible que
si la beauté d'une autre femme venait le surpasser. Poussin voudrait
trouver un moyen de contempler cette toile et soumet une idée à
Probus.
Troisième
partie du récit : aveuglé
par la soif de savoir.
LIEU
:
chez Poussin et sa fiancée.
Poussin
explique a son aimée ce qui vient de se passer. Il cherche a faire
comprendre à la jeune femme que le seul moyen pour lui de devenir un
grand artiste (son souhait le plus chèr) est de contempler cette
toile. Et le seul moyen de pouvoir voir cette toile est de présenter
une femme dont l'incroyable beauté se trouve sans imperfections. La
jeune fille comprend que Poussin souhaite la soumettre au regard du
vieille homme. Viennent alors les problèmes liés à la conscience.
La jeune fille veut accepter pour son amour mais sait que si elle
fait cette chose, elle ne pourra plus aimer Poussin. Cette
considération est liée à l'idée de « sacrifice » et
d'horrible « prostitution ». Apres cette acte, la jeune
femme ne pourrait même plus se regarder elle même. Elle se sacrifie
et se substitue à l'art.
Quatrième
partie du récit
: la
révélation et la perte.
LIEU
: Chez Maître Frenhofer
Apres
quelques péripéties, « femme pour femme » le vieillard
accepte de comparer la femme de son tableau (être le plus chère
qu'il ait) avec la femme de Poussin (être le plus chère qu'il ait).
L'homme et la jeune femme partent s'isoler dans l'atelier de
celui-ci. La jeune femme se déshabille afin d'être scrutée. Puis,
il fit entrer Poussin et Porbus l'air triomphant : « mon oeuvre
est parfaite et maintenant je puis la montrer avec orgueil ».
Les deux hommes entrent en trombe dans l'atelier et découvrent un
grand nombre de toiles et s'arrêtent sur celle d'une femme grandeur
nature et à moitié nue, saisis d'admiration. Maître Frenhofer les
arrêtent en leur parlant cette toile comme un vulgaire barbouillie.
A la recherche du portrait annoncé, ils ne parviennent pas a
l'apercevoir quand le Maître les conduit devant un tableau qui les
décontenança. Remplis de colère Poussin demande à Porbus s'il y
apercevoit quelque chose. Les deux hommes aperçoivent un pied dans
un coin, « sortir d'un chaos de couleurs, tons, nuances
indécises, espèce de brouillard sans formes, mais un pied
délicieux, un pied vivant ! ». Pour Poussin, il n'y avait rien
sur sa toile car il n'y avait aucune représentation. Apres, ce
constat, Poussin retourne vers sa femme redevenu subitement amoureux.
Mais la jeune femme ne pouvait lui faire face et lui demanda de la
tuer car elle ne pouvait plus l'aimer mais le haïr. Mis à la porte
par Maître Frenhofer, Poussin apprit sa mort le lendemain après
qu'il ai brulé toutes ses toiles.
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