Bienvenu sur ce blog réalisé par les étudiants de l’Université Rennes 2 qui préparent le concours de l’agrégation arts plastiques, et qui a pour but de mutualiser et partager des savoirs relatifs à ce concours.

Un grand nombre des articles que vous trouverez ici vous présenteront des fiches de lecture concernant les livres indiqués dans les différentes bibliographies relatives aux épreuves écrites.

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lundi 12 novembre 2012

LE CHEF D'OEUVRE INCONNU



BALZAC
LE CHEF D'OEUVRE INCONNU
LE LIVRE DE POCHE, 1995


Le Chef-d’œuvre inconnu est une nouvelle d’Honoré de Balzac publiée dans le journal l'Artiste sous le titre de Maître Frenhofer, en août 1831, puis toujours dans le même journal sous le titre Catherine Lescault, conte fantastique, la même année. Paru une nouvelle fois dans les Études philosophiques, en 1837, il est intégré à La Comédie humaine en 1846. Il s'agit d'une réflexion sur l'art. L'action se passe à Paris, elle nous mène à l'atelier de Franz Porbus puis nous accompagnons les personnages chez l'un d'entre eux : Maître Frenhofer. Plus tard, nous suivons le jeune Nicolas Poussin dans la sous pente qu'il partage avec sa jeune femme.
Ce texte apparaît comme un imitation voir un pastiche d'HOFFMANN. ( Je n'ai pas poussé les recherches sur ce point)
Il se veut entre réalité et fiction faisant appel à des personnage ayant une existence réelle et d'autres totalement fictifs.

  • J'ai choisi de diviser le récit en 4 grandes parties suivant les lieux du récit. Je résume de manière simplifiée.

Première partie du récit : La figure mystérieuse de l'artiste et la notion de beau.

LIEU : Dans une auberge, l'atelier de Franz Porbus.

Nous suivons Nicolas Poussin encore jeune. Livré à son goût et sa ferveur pour l'art et la peinture, le jeune novice cherche à faire ses preuves auprès d'un grand Maître. Son choix est désigné en la personne de Franz Porbus. Devant la porte de son atelier, Poussin hésite à frapper. C'est alors qu'un vieillard fait son entrée et frappe à la porte. En ouvrant, Porbus fait entrer les deux hommes, pensant que poussin est un amis du vieillard.
Dans l'atelier, Poussin est émerveillé par toutes ses toiles. Il assiste à une scène qui le révolte entre les deux hommes. Le vieillard s'avère être une personne très suffisante qui considère le travail de Probus insuffisant, ne pouvant égaler la réalité. Il lui reproche le dessin, la couleur... Poussin ne peut s'empêcher d'intervenir pour défendre son « idole ».
Eclate alors une discussion entre les trois hommes. D'abord septique et ne pouvant accorder aucun crédit aux propos du vieillard Poussin ne peut convenir à considérer les oeuvre du Maitre Probus comme quelque chose d'inutile. Puis, le vieillard décide de corriger l'oeuvre qui se trouve devant eux. Poussin se rend alors compte du grand savoir que possède cet homme et cherche à connaître son nom.

Deuxième partie du récit : entre curiosité et la soif de savoir.

LIEU : chez le vieillard.

Nous retrouvons Poussin et Probus chez le vieillard piqué par la curiosité car Poussin ( plus que Probus ) aimerait connaître les secrets artistiques de cet homme (qu'il trouve alors encore plus captivant que le maître qu'il souhaitait égaler au début du récit). Cette partie se concentre autour d'un dialogue entre les hommes, ils cherche a questionner Maître Frenhofer pour apprendre à égaler le réel avec leur peinture. Maître Frenhofer s'avère être un peintre de renommé mondiale qui est le seul à exceller dans la représentation mimétique des êtres et des choses. Au fil de la discussion Maître Frenhofer ne dévoile rien mais parle d'un tableau qu'il fait depuis plus de 10 ans. Le tableau d'une femme qu'il retouche chaque jour pour arriver au plus proche de la vision. Les deux hommes sont très intrigués par cette toile qui semble être époustouflante. Mais le vieillard refuse de la montrer a qui que se soit car elle lui appartient. Il développe des argumentaires autour de la femme, de son tableau et la notion de possession, fidélité, pudeur... L'homme admet qu'il pourra laisser son tableau visible que si la beauté d'une autre femme venait le surpasser. Poussin voudrait trouver un moyen de contempler cette toile et soumet une idée à Probus.

Troisième partie du récit : aveuglé par la soif de savoir.

LIEU : chez Poussin et sa fiancée.

Poussin explique a son aimée ce qui vient de se passer. Il cherche a faire comprendre à la jeune femme que le seul moyen pour lui de devenir un grand artiste (son souhait le plus chèr) est de contempler cette toile. Et le seul moyen de pouvoir voir cette toile est de présenter une femme dont l'incroyable beauté se trouve sans imperfections. La jeune fille comprend que Poussin souhaite la soumettre au regard du vieille homme. Viennent alors les problèmes liés à la conscience. La jeune fille veut accepter pour son amour mais sait que si elle fait cette chose, elle ne pourra plus aimer Poussin. Cette considération est liée à l'idée de « sacrifice » et d'horrible « prostitution ». Apres cette acte, la jeune femme ne pourrait même plus se regarder elle même. Elle se sacrifie et se substitue à l'art.

Quatrième partie du récit : la révélation et la perte.

LIEU : Chez Maître Frenhofer

Apres quelques péripéties, « femme pour femme » le vieillard accepte de comparer la femme de son tableau (être le plus chère qu'il ait) avec la femme de Poussin (être le plus chère qu'il ait). L'homme et la jeune femme partent s'isoler dans l'atelier de celui-ci. La jeune femme se déshabille afin d'être scrutée. Puis, il fit entrer Poussin et Porbus l'air triomphant : « mon oeuvre est parfaite et maintenant je puis la montrer avec orgueil ». Les deux hommes entrent en trombe dans l'atelier et découvrent un grand nombre de toiles et s'arrêtent sur celle d'une femme grandeur nature et à moitié nue, saisis d'admiration. Maître Frenhofer les arrêtent en leur parlant cette toile comme un vulgaire barbouillie. A la recherche du portrait annoncé, ils ne parviennent pas a l'apercevoir quand le Maître les conduit devant un tableau qui les décontenança. Remplis de colère Poussin demande à Porbus s'il y apercevoit quelque chose. Les deux hommes aperçoivent un pied dans un coin, « sortir d'un chaos de couleurs, tons, nuances indécises, espèce de brouillard sans formes, mais un pied délicieux, un pied vivant ! ». Pour Poussin, il n'y avait rien sur sa toile car il n'y avait aucune représentation. Apres, ce constat, Poussin retourne vers sa femme redevenu subitement amoureux. Mais la jeune femme ne pouvait lui faire face et lui demanda de la tuer car elle ne pouvait plus l'aimer mais le haïr. Mis à la porte par Maître Frenhofer, Poussin apprit sa mort le lendemain après qu'il ai brulé toutes ses toiles.

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