Qu’est-ce que l’art ?,
L. Tolstoï
Chap1 : Le problème de l’art
Tolstoï explique en quoi les métiers
(coiffeur, maquilleur, technicien,…) sont exploités pour l’art et sont aussi
des artistes.
Grande difficulté en esthétique de définir
« la Beauté », divergence d’opinion chez les philosophes.
Chap2 : La Beauté
« (Baumgarten) définit la beauté comme
une « correspondance », c’est-à-dire, un ordre entre des parties,
dans leurs relations mutuelles et dans leur rapport avec l’ensemble. Quant au
but de la beauté, il est « de plaire et d’exciter un désir ».
≠Kant.
Baumgarten estime que l’incarnation suprême de la beauté nous apparaît dans la
nature (…). L’objet suprême de l’art est de copier la nature. » (p.33)
Chap3 :
Distinction de l’art et de la beauté L’art produit un plaisir désintéressé
Chap4 :
Le rôle propre de l’art
« Pour
donner de l’art une définition correcte, il est donc nécessaire, avant tout, de
cesser d’y voir une source de plaisir, pour le considérer comme une des
conditions de la vie humaine. » (p.54)
« Toute œuvre d’art a pour effet de
mettre l’homme à qui elle s’adresse en relation, d’une certaine façon, à la
fois avec celui qui l’a produite et avec tous ceux qui, simultanément,
antérieurement, ou postérieurement, en reçoivent l’impression. (…) l’art lui
aussi en est un (moyen d’union). (…) par l’art (l’homme) transmet ses
sentiments et ses émotions. » (p.55)
« On nous a habitué à ne comprendre sous
le nom d’art, que ce que nous entendons et voyons dans les théâtre, les
concerts et les expositions, ou ce que nous lisons dans des poèmes ou des
romans. Mais tout cela n’est qu’une partie infinie de l’art véritable, par le
moyen duquel nous transmettons à autrui notre vie intérieure, ou nous
recueillons la vie intérieure d’autrui. » (p.58)
Chap5 : L’art véritable
Origine religieuse de l’art.
« L’époque de la Renaissance a été, en
fait, une période de scepticisme complet dans les classes supérieures. N’ayant plus aucune fois
religieuse, privés ainsi de toute règle fixe pour distinguer ce qui était le
bon art d’avec ce qui était le mauvais, les hommes de ces classes supérieures
adoptèrent pour règle leur plaisir personnel. Et, ayant admis pour critérium du
bon art le plaisir, ou en d’autres termes la beauté, ils furent très heureux de pouvoir se raccrocher à la
conception artistique – très grossière, en somme – des anciens Grecs. »
(p.67)
Chap6 : Le faux art
La bonté : gestion des passions ≠
beauté : plaisir
Chap7 : L’art de l’élite
« Nous voyons que de tout temps l’art des
classes supérieures n’a été qu’un simple passe-temps pour ces classes elles-mêmes,
sans que le reste de l’humanité y ait rien compris. » (p.78)
Chap8 : Les conséquences de la perversion
de l’art : l’appauvrissement de la matière artistique
Trois sentiments exprimés dans les œuvres
d’art : la vanité, le désir sexuel et le dégoût de la vie.
Tolstoï démontre comment « les classes
supérieures » utilisent l’art pour montrer ce qu’ils sont, pour se faire
plaisir. C’est un art qui parle d’eux pour eux. Art égocentrique :
pauvreté de la matière artistique (p.85-86-87)
Chap9 : Les conséquences de la perversion
de l’art : la recherche de l’obscurité
« Le premier résultat de la perte de foi
des classes supérieures a été, pour l’art de ces classes, l’appauvrissement de
leur matière. Mais par un second résultat, en devenant sans cesse plus artificiel,
plus embarrassée, et plus obscur. » (p.89)
Les artistes ont commencé à peindre des sujets
plaisant à leur commanditaire c’est-à-dire aux riches (Pape, Seigneurs,…)
Mallarmé prône le mystère des œuvres
littéraires qu’on ne doit jamais vraiment comprendre. Tandis que Doumic affirme
qu’il faut en finir avec cette culture de l’obscurité. (p.92)
« les artistes des nouvelles générations
estiment qu’il est inutile pour eux d’être intelligibles à la foule : il
leur suffit d’évoquer l’émotion poétique chez un élite de raffinés. »
(p.92)
Tolstoï critique avec virulence la poésie
‘incompréhensible » de Baudelaire et Verlaine. Ainsi, démontre t-il que
ces deux poètes n’expriment que des sentiments bas sous une forme littéraire
médiocre. Et il s’étonne que ces deux poètes soient vénérés, reconnus comme les
meilleurs et imités. (p.96-99)
Tolstoï reconnaît que s’il dédaigne l’art de
son époque, ces « jeunes » peuvent dédaigner l’art de son époque à
lui.
« Si cet art est incompréhensible à la
masse, c’est simplement qu’il est de mauvais art, ou même que cet art n’est pas
de l’art du tout. » (p.111)
Chap10 : Les conséquences de la
perversion de l’art, la contrefaçon de l’art
Tolstoï explique que les artistes
« fabriquent » des œuvres d’art alors qu’une œuvre d’art est le
produit de l’expression de sentiments humains qui ne peuvent se calculer.
(p.119)
Chap11 : L’art professionnel, la
critique, l’enseignement artistique : leur influence sur la contrefaçon de
l’art
« Cette énorme et croissante diffusion
des contrefaçons de l’art, dans notre société, est due au concours de trois
conditions à savoir : 1° le profit matériel que ces contrefaçons
rapportent aux artistes, 2° la critique, 3° l’enseignement artistique.
Chap12 : L’œuvre de Wagner, modèle
parfait de la contrefaçon de l’art
Au sujet d’une pièce de Wagner :
« autour de moi je voyais une foule de
trois mille personnes, qui non seulement assistaient sans se plaindre à ces
absurdités, mais qui croyaient de leur devoir d’en être ravies. » (p.147)
Chap13 : Difficulté de distinguer l’art
véritable de sa contrefaçon
Il y a beaucoup d’artistes en Europe qui
n’expriment pas de sentiments dans leurs travaux mais font des contrefaçons.
Chap14 : La contagion artistique
critérium de l’art véritable
« L’œuvre d’art véritable a pour effet de
supprimer la distinction entre l’homme à qui elle s’adresse et
l’artiste. » (p.160)
projection des désirs du spectateur.
« Plus la contagion est forte, plus l’art
est véritable. » (p.160)
Chap15 : Le bon et le mauvais art
La religion doit être le repère pour le bon et
le mauvais art.
Question de l’universalité de l’art :
expression des sentiments, simplicité, sobriété : accessible à tous sans
fioriture bourgeoise.
Chap16 : Les suites du mauvais
fonctionnement de l’art
Les contrefaçons de l’art empêchent les hommes
de connaître la véritable expérience de l’art. Ainsi, ils ne profitent pas de
ses bienfaits qui visent à la rendre meilleur. Ils ne savent plus reconnaître
le vrai art.
Chap17 : Possibilité d’une rénovation
artistique
/
Chap18 : Ce que devra être l’art de
l’avenir
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