Bienvenu sur ce blog réalisé par les étudiants de l’Université Rennes 2 qui préparent le concours de l’agrégation arts plastiques, et qui a pour but de mutualiser et partager des savoirs relatifs à ce concours.

Un grand nombre des articles que vous trouverez ici vous présenteront des fiches de lecture concernant les livres indiqués dans les différentes bibliographies relatives aux épreuves écrites.

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mercredi 7 novembre 2012

Le monde comme volonté et représentation


Le monde comme volonté et comme représentation,
Schopenhauer



Livre III

30- La volonté. Le monde : « l’objectivité de la volonté, ce qui signifie : la volonté devenue objet, c’est-à-dire représentation. » (p.219)

31- La chose en soi (Kant) / Idées (Platon). Rapport entre ces deux théories.

33- « Du moment que c’est le principe de raison qui met ainsi les objets en relation avec le corps et par suite avec la volonté, la connaissance, destinée à servir la volonté, va tendre à connaître uniquement dans les objets les rapports établis par le principe de raison, c’est-à-dire à rechercher leurs relations multiples considérées sous les formes du temps, de l’espace et de la causalité. » (p.229)

« l’homme porte une tête librement plantée sur un corps » (// Descartes) (p.230)

34- « Lorsqu’on ne considère plus ni le lieu, ni le temps, ni le pourquoi, ni l’à-quoi-bon des choses, mais purement et simplement leur nature (…) on tourne toute la puissance de son esprit vers l’intuition (…) ce qui est ainsi connu, ce n’est plus la chose particulière en tant que particulière, c’est l’Idée. (…) celui qui est ravi dans cette contemplation n’est plus un individu (…) c’est le sujet connaissant pur, affranchi de la volonté, de la douleur et du temps. » (p.231)

« Que la volonté s’objective et qu’elle devienne représentation, il ne reste plus en définitive que simple volonté, impulsion aveugle. Que la volonté s’objective et qu’elle devienne représentation. »

« Mais y a-t-il donc une naissance spéciale qui s’applique à ce qui  dans le monde subsiste en dehors et indépendamment de toute relation, à ce qui fait à proprement parler l’essence du monde et le substratum véritable des phénomènes, à ce qui est affranchi de tout changement et par suite connu avec une égale vérité pour tous les temps, en un mot aux Idées (…) ? Ce mode de connaissance, c’est l’art, c’est l’œuvre du génie. L’art reproduit les idées éternelles qu’il a conçu par le moyen de la contemplation pure (…) selon la matière qu’il emploi pour cette reproduction, il prend le nom d’art plastique, de poésie ou de musique. Son origine unique est la connaissance des Idées ; son but unique la communication de cette connaissance. » (p.239)

« C’est à croire que pour que le génie se manifeste dans un individu, cet individu doit avoir reçu en partage une somme de puissance cognitive qui excède de beaucoup celle qui est nécessaire pour le service d’une volonté individuelle ; c’est cet excédent qui, devenu libre, sert à constituer un objet affranchi de volonté, un clair miroir de l’être du monde. » (p.240)

36- « L’homme ordinaire, ce produit industriel que la nature fabrique à raison de plusieurs milliers par jour, est, comme nous l’avons dit, incapable, tout au moins d’une manière continue, de cette aperception complètement désintéressée à tous égards qui constitue à proprement parlé la contemplation. » (p.242)

« Pour les hommes ordinaires, la faculté de connaître est la lanterne qui éclaire le chemin ; pour l’homme de génie, c’est le soleil qui révèle le monde. » (p.243)
Pope dit « Le génie confine à la folie ; ils ne sont séparés que par une mince cloison. » (p.246)

Le point commun entre l’aliéné et le génie : méconnaissance des liens et des rapports entre les faits.

« Le sentiment du sublime se confond avec celui du beau dans sa condition essentielle, savoir dans la contemplation pure, abstraite de toute volonté, et dans la connaissance des Idées, qui en découle nécessairement, en dehors de toute relation déterminée par le principe de raison. » (p.261)

sublime : contemplation pure
joli : plaisir facile (gourmandise, lubricité, ignoble)

Schopenhauer s’oppose à Platon (p.272-273) sur l’Idée qui ne serait attribuée aux choses artificielles mais qu’aux objets de la nature.

46- « La beauté, principe de l’art antique, est incompatible avec l’expression d’un homme qui crie. » (p.291)
Le cri ne peut être présent dans le Laocoon, car voir l’expression du cri sans sa finalité sonore est absurde.

« Ce rapport étroit entre la musique et l’être vrai des choses nous explique le fait suivant : si, en présence d’un spectacle quelconque, d’une action, d’un événement de quelque circonstance, nous percevons les sons d’une musique appropriée, cette musique semble nous en révéler le sens le plus profond, nous en donner l’illustration la plus exacte et la plus claire. » (p.335)

« (la musique) est la reproduction immédiate de la volonté elle-même et exprime ce qu’il y a de métaphysique dans le monde physique, la chose en soi de chaque phénomène. » (p.335)

Lire la conclusion 3 dernières pages.

Supplément du livre III

Chap. XXIX De la connaissance des idées
Rappel : Platon pense que seuls les produits de la nature renferment une idée.

Chap. XXX Du pur sujet de la connaissance
« la vue d’une ville étrangère laisse au touriste une impression des plus agréables (…) la raison en est que le voyageur (…) la contemple à un point de vue tout objectif. » (p.1097)

« Car seuls les sentiments puisés dans la contemplation objective pure (…), contiennent le germe vivant d’où peuvent naître des productions vraies et originales. » (p.1098)
Goethe : « Ce qui nous contrarie dans la vie, nous fait plaisir dans un tableau. » (p.1099)

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