Bienvenu sur ce blog réalisé par les étudiants de l’Université Rennes 2 qui préparent le concours de l’agrégation arts plastiques, et qui a pour but de mutualiser et partager des savoirs relatifs à ce concours.

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mercredi 7 novembre 2012

Réflexions sur l'esthétique contemporaine


Réflexions sur l’esthétique contemporaine,
Cusset


P.10 «  je sais que je ne peux pas expliquer la beauté de l’œuvre à partir de ma seule émotion, mais cette émotion est telle qu’elle m’oblige en quelque sorte à la réflexion, elle me conduit à inventer les termes dans lesquels je puis la faire comprendre à autrui… »
            Où peut exister la critique esthétique dans le monde de l’art aujourd’hui ? Etre un art dit « classique » qui ne pose plus question et l’art contemporain qui se destine à une certaine élite ?

            « Cadres interprétatifs de ladite crise contemporaine. » :
« Le premier cadre interprétatif, je l’appellerai le moment baudelairien, c’est-à-dire le moment éminemment moderne où se trouve consignée de manière radicale l’autonomie de l’art. »
« Dans un deuxième temps, je ferai référence à W. Benjamin qui, en évoquant une crise qui a lieu dans les années 30, parle lui de « perte d’aura ». »
«  Enfin, pour dernier cadre interprétatif, je choisirai Adorno des années 60, dont la pensée s’est nettement distinguée de celle de Walter Benjamin, il ne reste à l’art, dans un monde faux à la subjectivité appauvrie, qu’à pointer vainement en direction d’une impossible vérité. »

            Question sur l’autonomie de l’art ou l’autarcie de l’art. L’autarcie, critiquée pour élitisme, serait une défense de l’art contemporain face à la menace de l’ostracisme du marché de l’art. Problème du « marché culturel ». « L’expérience esthétique est par définition un phénomène d’ « avant garde ». » (p.23) è le moment baudelairien.

            Kant : beauté libre (nature)/beauté adhérente (Beaux Arts)

            « La violence faite par les mouvements d’avant garde aux matériaux de la création (…) relève (…) d’un choix esthétique, celui de libérer le regard, de puiser à des ressources inédites du sensible, de faire de l’expérience esthétique une expérience autosuffisante, et qui n’a pas besoin pour cela d’autre référence que l’instant où elle se vit. » (p.25)

            W. Benjamin « A l’époque où l’œuvre peut être reproduite, on peut la consommer avant de l’avoir rencontrée. » (p.40)
            « La rencontre est rendue comme obligatoire, sans elle, l’œuvre ne vaut littéralement rien. » (p.45)
           
            « aux œuvres représentatives se substituent des œuvres interrogatives qu’aucun sens commun ne peut fixer, et qui ne cessent de questionner notre expérience esthétique elle même, sur un mode qu’on peut dire ironique : « Qu’en est-il de l’expérience que vous vivez en ce moment ? Moi, je n’ai rien à représenter, je suis une œuvre qui vous interroge simplement sur la nature de votre expérience. » » (cf. J.F Lyotard) (p.47)

« C’est alors, pour Hegel, à la philosophie qu’il revient de dépasser l’art dans le concept. » (p.54)
« Adorno prend lui explicitement l’écriture de Beckett pour modèle de cette esthétique qui n’a plus d’autonomie que négative, une écriture désespérée face au morcellement d’une expérience mutilée et ne disposant pas d’autres ressources que celles propres à ce type d’imitation particulière qu’Adorno appelle la « mimésis » : il n’y a plus rien à inventer, la « mimésis » ne consiste qu’à reprendre les miettes d’une expérience éclatée et à donner à voir l’envers de ce que l’industrie des biens culturels nous présente comme le meilleur des mondes. » (p.53)

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